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Journalisme au Maroc : hommage aux pionniers et défis de l’ère numérique

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Journalisme au Maroc : entre hommage aux pionniers et défis de l’ère numériqueDe gauche à droite: Younes Mjahed, président du conseil national de la presse. Jamal Mohafed, écrivain et chercheur en médias et droit public. Touria Souaf, Ex-présentatrice télé pour RMC et 2M. M’hamed Bhiri, journaliste et chroniqueur. Nadia Salah, Ex-directrice du groupe Eco-média © Lebrief

Lors d’une cérémonie de remise des prix aux grands pionniers du journalisme marocain, il a été question de leurs parcours professionnels, mais du paysage médiatique marocain. En effet, Touria Souaf, ex-présentatrice télé pour RMC et 2M, estime que «tout a été chamboulé suite à l’avènement d’internet et des réseaux sociaux». Elle ajoute dans ce sens que cet hommage rendu aux journalistes rappelle leur rôle important dans l’évolution de la société et dans le développement du pays, espérant toutefois que la presse écrite puisse survivre à cette crise sans précédent qui a succédé au Covid-19.

D’autre part, concernant la différence entre le journalisme d’hier et d’aujourd’hui, Nadia Salah, ex-directrice du groupe Éco-média, évoque dans un premier lieu la démocratisation au Maroc. Elle appuie aussi sur la nécessité de développer l’enseignement et la compétence des citoyens pour qu’ils puissent lire tout ce qui se passe à travers la presse. Et enfin, la révolution technique qui a perturbé la plupart des journaux papier. Nadia Salah, évoque qu’il faut impliquer les instances qui représentent le journalisme au Maroc dans la vie politique : «Ils peuvent y aller s’ils veulent, ils peuvent être militants, mais on ne met pas le journalisme sous la coupe de la politique». Elle précises que «c’est nécessaire qu’on fasse de la politique, mais on ne doit pas être à la botte des gens qui font de la politique».

Lire aussi: Journalisme au Maroc : l’éthique à l’épreuve

Dans ce contexte, Jamal Mohafed, écrivain et chercheur en médias et droit public, souligne que la différence entre la presse d’hier et d’aujourd’hui est tout à fait normale, puisque les contextes sont différents. «Nous vivons aujourd’hui une révolution numérique, et cela impose sur les journalistes des exigences et des défis qui ne sont pas les mêmes que celles d’avant, notamment la définition de journaliste». Il ajoute qu’autrefois, tout le monde savait ce qu’était un journaliste, mais qu’aujourd’hui, cette définition doit être repensée en fonction de la situation actuelle.

Toutefois, il indique qu’il n’est pas possible de faire un parallèle entre le journalisme d’hier et celui d’aujourd’hui, même si, par le passé, le journalisme constituait un levier de taille pour façonner l’opinion public. «Actuellement, on n’observe que la révolution numérique a été abordé de différentes manières par plusieurs citoyens, au point de remettre en question ce qu’est un journaliste». D’ailleurs, il souhaite ouvrir un débat public sur ce sujet entre les professionnels du journalisme afin de trouver des solutions et des réglementations adaptées.

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