Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Société / Hajj 1445 : les pièges à éviter

Hajj 1445 : les pièges à éviter

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

À l’approche de la saison de l’ Hajj pour l’année 1445, bon nombre de musulmans s’apprêtent à entamer le grand voyage de leur vie. Certains ont économisé longtemps pour y parvenir, quand d’autres mettent tous les moyens pour envoyer un membre de leur famille.

Temps de lecture : 5 minutes

Chaque année, 34.000 fidèles dépendent d’une loterie annonçant la liste de chanceux qui parviendront à sillonner la terre sainte de l’Hajj. D’autres, non sélectionnés, cherchent les moyens les plus saugrenus pour parvenir à leur objectif religieux. Voilà une belle antithèse.

S’il y a des lois en place, tous ne désirent pas les respecter. A commencer par l’affaire des visas.

Une affaire de visas

«Certaines agences conseillent à leur clientèle de contourner les lois officielles en exploitant d’autres types de visas que le visa de l’ Hajj», explique Hicham Azeroual, directeur d’agence de voyages, à LeBrief. «Les voyageurs profitent des facilités d’obtention des visas en Arabie Saoudite et préfèrent demander un visa touristique ou d’affaire et de se rendre sur place, un, voire deux mois à l’avance et de rester là-bas», poursuit-il. Toutefois, s’ils se font prendre, ils sont tout bonnement refoulés. Et tout cela, n’aura servi à rien.

Officiellement, les agences ne sont nullement responsables de l’obtention de ce type de visas. Si un client veut un visa touristique, elles peuvent l’aider à en obtenir un. La responsabilité revient au pays d’accueil d’appliquer une réglementation stricte en termes d’entrées et de sorties du territoire. Le site Visa Saudi précise justement les détails d’obtention de tout type de visas.

Un pack frauduleux

Outre le contournement de la loi, certaines agences s’amusent à mentir à leur clientèle en leur promettant monts et merveilles. Hôtels de luxe, déplacements entièrement pris en charge, restauration sur place… Les Marocains déchantent rapidement une fois sur place, réalisant que les conditions de voyage promises sont loin d’être respectées. Cela s’appelle un détournement de fonds et le Maroc limite ce type de problèmes en mettant en place un paiement direct en espèce auprès du réseau d’Al Barid Bank dans un temps imparti.

Lire aussi : Hajj 1445 : la date de la deuxième phase du règlement des frais fixée

Cette année une augmentation effective des prix a été constatée par la Commission royale chargée du pèlerinage. Selon cette commission «ce qui a été confirmé jusqu’ici est l’augmentation de certains frais de pèlerinage cette année, englobant le billet d’avion et certains services et taxes dans les Lieux Saints. Le total de ces augmentations s’élève à près de 3.200 DH sans tenir compte de la différence des tarifs des services de base».

Les surcoûts enregistrés dépendent notamment de la hausse des prix de l’aérien, de l’hébergement, ainsi que des taxes imposées par l’Arabie Saoudite à hauteur de 15% de TVA et 7% de taxe locale.

«Certains escrocs sévissent dans les petits patelins et profitent de l’ignorance des gens. Proposer un voyage à la Mecque pour le Hajj au prix de 25.000 ou 30.000 dirhams, cela n’existe pas. Malheureusement, des personnes non-tirés au sort qui rêvent de faire le 5e pilier de l’Islam tombent dans le piège», prévient le directeur d’agence.

Les autorités religieuses ont fixé le coût du Hajj à 66.865 dirhams pour cette saison. Les inscriptions ont été ouvertes pour la saison 1446 entre le 5 et le 15 février. Il est donc important de rappeler qu’il s’agit là de la seule méthode légale pour accomplir ce rite religieux.

Les agences de voyage surveillées de près

«Il faut que les Marocains sachent que toutes les agences ne sont pas habilitées à octroyer des visas pour le pèlerinage, il y a une liste stricte à laquelle ils peuvent avoir accès», détaille Hicham Azeroual.

En effet, une liste est actualisée chaque année par le ministère du Tourisme, de l’Artisanat, de l’Économie sociale et solidaire. Ces agences de voyage sont labellisées et autorisées à commercialiser le pack Hajj 1445 H. Elles sont présentes dans chaque ville du royaume et la liste est encore disponible sur le portail de la tutelle.

Des sanctions sont envisagées afin de dissuader les pratiques illégales qui peuvent porter atteinte à la réputation du secteur. Les agences de voyages ont d’ailleurs reçu des avertissements des autorités, les enjoignant de «ne pas participer à toute tentative d’émission de visas en dehors des lois nationales et des mesures officielles, en coordination avec le pays d’accueil».

Il est donc important de rappeler à chaque voyageur qu’il faut, tout d’abord, respecter les dates d’inscription, les délais de paiement auprès d’Al Barid Bank et non ailleurs, de s’assurer que l’agence auprès de laquelle il prend conseille est habilitée à le faire par le ministère de tutelle et de ne donner de frais à personne d’autre. En dehors de ces acteurs du secteur, nul n’est habilité à octroyer un visa pour l’Hajj.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Hajj

Tueur silencieux : l’hypertension met à l’épreuve le système de santé marocain

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport alarmant sur l'hypertension au Maroc, révélant 247.000 décès en 2019 et 6,1 mi…
Hajj

Les universités marocaines vont-elles rompre leurs partenariats avec Israël ?

Les protestations contre les bombardements israéliens à Gaza se multiplient à travers le monde. Chacun à son niveau essaie de manifester son…
Hajj

Dépénaliser l’avortement au Maroc : une nécessité urgente selon Amnesty International

«Ma vie est brisée : L’urgence de dépénaliser l’avortement au Maroc», c’est l’intitulé d’un récent rapport d’Amnesty International. Il dress…
Hajj

Classe moyenne : doucement mais sûrement ?

Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on vo…
Hajj

Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d'atteindre M…
Hajj

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…
Hajj

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…
Hajj

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire