Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Étudiants marocains d’Ukraine : l’inquiétude monte à l’approche de la rentrée universitaire

Étudiants marocains d’Ukraine : l’inquiétude monte à l’approche de la rentrée universitaire

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

La situation des milliers d’étudiants marocains d’Ukraine, qui ont fui la guerre en début d’année, reste floue alors que la rentrée universitaire 2022-2023 approche à grands pas. En attendant de régler le problème, les parents continuent de s’activer pour faire valoir les droits de leurs enfants. Un nouveau sit-in a été organisé hier, mercredi 17 août, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et de l’innovation. Le point.

Temps de lecture : 4 minutes

Dès le début de l’offensive russe, le Maroc s’est mobilisé pour faciliter le retour des étudiants revenus d’Ukraine. Des milliers d’apprenants se trouvent aujourd’hui dans une situation complexe qui risque de mettre en péril leur cursus universitaire et leurs parcours professionnels.

Après plusieurs mois, aucune solution ne leur a été proposée, malgré les promesses du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui. Et si des universités en Biélorussie, en Turquie ou encore en Géorgie leur ont tendu la main, les démarches demeurent compliquées et les frais sont élevés. En revanche, certains ont réussi à s’inscrire dans des universités en France et en Allemagne pour ne pas mettre fin à leurs études.

Lire aussi: Intégration des étudiants d’Ukraine : les solutions proposées sont-elles viables ?

Les parents d’élèves montent au créneau

Les parents ont repris leur mouvement de protestation en organisant un sit-in, mercredi 17 août, devant le siège du ministère de l’Enseignement supérieur, la Recherche scientifique et de l’innovation. Les familles dénoncent le refus de dialogue affiché par le département d’Abdellatif Miraoui et l’absence de toute solution concrète d’intégration des étudiants dans les universités marocaines.

Le nœud du problème actuel est le retard dans le règlement de ce dossier, d’autant plus que les propositions d’intégration des étudiants revenant d’Ukraine dans les facultés du Royaume, proposées par la tutelle, ont été catégoriquement rejetées notamment par les étudiants en médecine. Selon eux, un tel process s’avère complexe.

Leur refus est surtout justifié par l’état d’encombrement et l’absence de conditions de formation nécessaires. Outre la question de la capacité d’accueil, la plupart d’entre eux ont étudié en ukrainien ou en russe, alors qu’en intégrant les universités marocaines, un problème monstre se posera, à savoir celui de la langue. À ces obstacles s’ajoute l’impossibilité de continuer des études au Maroc, notamment pour les jeunes engagés dans des filières très spécifiques.

Toutefois, aux yeux des parents et des étudiants rapatriés, les promesses du ministre tardent à être concrétisées, lui qui s’était engagé à organiser les différents concours après Aïd al-Adha.

Lire aussi: Étudiants marocains d’Ukraine : le Maroc a pris contact avec plusieurs pays pour accueillir les étudiants en médecine

Des formats proposés

Alors que la rentrée est sur le point de débuter, les universités ukrainiennes s’activent pour proposer des alternatives. Des formats ont été communiqués aux étudiants marocains afin de poursuivre leurs cursus de formation dans les meilleures conditions, notamment de la part de l’Académie médicale d’état de Dnipro (DSMA).

La lettre de DSMA, dont LeBrief a reçu une copie, explique que les étudiants, souhaitant rester au Maroc, peuvent bénéficier des études à distance, en ligne. Autre option : une forme mixte d’étude pour les personnes qui sont sur place. Il s’agit des cours théoriques à distance (principalement le semestre d’automne) et des cours pratiques en présentiel (le semestre de printemps).

Un autre format est mis en place avec la participation d’universités partenaires étrangères. Le cours théorique à distance est assuré par l’Académie médicale d’état de Dnipro, tandis que le cours pratique sera effectué en présentiel dans une université partenaire.

Le dernier format consiste à poursuivre les études dans une université partenaire, dans le cadre d’un programme de mobilité universitaire d’un ou deux semestres.

Pour les deux dernières options, des circonstances peuvent survenir, comme la légalisation du séjour des étudiants ou les frais d’inscription dans l’université partenaire européenne, qui peuvent être nettement supérieurs à ceux en Ukraine.

Rappelons que l’Ukraine compte 76.600 étudiants étrangers, dont 10% sont marocains, soit la deuxième plus grande communauté estudiantine dans ce pays ravagé par la guerre avec la Russie depuis six mois.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

étudiants d'Ukraine

Tueur silencieux : l’hypertension met à l’épreuve le système de santé marocain

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport alarmant sur l'hypertension au Maroc, révélant 247.000 décès en 2019 et 6,1 mi…
étudiants d'Ukraine

Les universités marocaines vont-elles rompre leurs partenariats avec Israël ?

Les protestations contre les bombardements israéliens à Gaza se multiplient à travers le monde. Chacun à son niveau essaie de manifester son…
étudiants d'Ukraine

Dépénaliser l’avortement au Maroc : une nécessité urgente selon Amnesty International

«Ma vie est brisée : L’urgence de dépénaliser l’avortement au Maroc», c’est l’intitulé d’un récent rapport d’Amnesty International. Il dress…
étudiants d'Ukraine

Classe moyenne : doucement mais sûrement ?

Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on vo…
étudiants d'Ukraine

Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d'atteindre M…
étudiants d'Ukraine

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…
étudiants d'Ukraine

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…
étudiants d'Ukraine

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire