Accueil / Économie

Emploi au Maroc : quelle évolution en 2022 ?

Temps de lecture :

Les marocains : leaders des permis de travail en Europe(Image d'illustration) © DR

L’emploi est un sujet inquiétant pour de nombreux Marocains. Ces dernières années, les taux de chômage se sont relativement élevés, en particulier chez les jeunes. En 2022, 150.000 postes d’emploi ont été créés en milieu urbain, alors qu’en milieu rural, 174.000 postes ont été perdus. Le point.

Le Maroc a réalisé des progrès significatifs pour stimuler la croissance économique et créer des opportunités d’emplois. Le gouvernement de Aziz Akhannouch a adopté une stratégie axée sur la promotion de l’investissement et l’amélioration de l’environnement des affaires. Cette démarche a attiré de nouveaux investisseurs étrangers et a favorisé la création d’emplois dans différents secteurs. Toutefois, le nombre des chômeurs reste relativement élevé.

Le Haut-Commissariat au plan (HCP) a publié une note d’information sur le marché du travail en 2022. Selon l’institution, l’année dernière, ce marché a connu une légère amélioration en milieu urbain. En revanche, en milieu rural, il a été impacté par les effets de la sécheresse. Au total, l’économie nationale a perdu, entre 2021 et 2022, 24.000 postes. Le Maroc a créé 150.000 postes en milieu urbain et a perdu 174.000 postes en milieu rural.

Lire aussi : Promotion de l’investissement : Akhannouch fait le point

Activité et emploi

Entre 2021 et 2022, le taux d’activité a baissé de 0,8 point pour s’établir à 44,3%. Le HCP explique cette baisse par l’accroissement de la population en âge d’activité (15 ans et plus) sans emploi. Dans les détails, le taux d’activité en milieu rural est passé de 50,9% en 2021 à 49,1% en 2022. S’agissant du milieu urbain, le taux a baissé de 42,3% à 41,9%.

Concernant les domaines d’activité, la note révèle qu’en 2022, le secteur des services a employé 47,4% des actifs occupés, suivi de l’agriculture, forêt et pêche avec 29,3%. Le secteur des Bâtiments et travaux publics (BTP) a employé 11,2% des actifs occupés. En outre, près de deux tiers des actifs occupés en milieu rural exercent dans le secteur de l’agriculture, forêt et pêche, soit 65,8%. Alors que les actifs occupés citadins qui travaillent dans le secteur des services représentent 66,4%.

Par ailleurs, le nombre de chômeurs a diminué de 66.000 personnes entre 2021 et 2022. Ce dernier est passé de 1.508.000 à 1.442.000 chômeurs, correspondant à une baisse de 4%. En effet, cette baisse résulte d’une diminution de 70.000 chômeurs en milieu urbain et d’une augmentation de 4.000 en milieu rural. Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (Guelmim-Es Smara, Laayoune-Boujdour-Sakia El Hamra et Oued Ed Dahab-Lagouira) avec 20,1% et dans la région de l’Oriental (17,4%).

En 2022, cinq régions du Maroc ont abrité 72,6% de l’ensemble des actifs âgés de 15 ans et plus. Il s’agit de la région de Casablanca-Settat (22,2%), suivie de Rabat-Salé-Kénitra (13,7%), de Marrakech-Safi (13,1%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (12%) et de Fès-Meknès (11,6%).

Lire aussi : ONU : décroissance de l’économie mondiale en 2023 ?

Investissement et création de l’emploi

La Commission des investissements a approuvé 84 projets de conventions et d’avenants, pour un montant total de 67,6 milliards de DH (MMDH). Ces projets visent la création, en 2023, de 10.250 emplois directs et 33.418 emplois indirects. C’est ce qu’avait précisé Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. De plus, le gouvernement a augmenté, cette année, le budget de l’investissement public pour atteindre 300 MMDH, contre 245 MMDH en 2022, soit une augmentation de 55 MMDH.

Enfin, pour atteindre ces objectifs, Abdellah El Fergui, président de la Confédération des Très petites entreprises (TPE) et Petites et moyennes entreprises (PME), avait souligné, lors d’une interview accordée à LeBrief, qu’«il faut d’abord associer les TPE et les PME comme ont fait plusieurs pays. Leur contribution à l’économie du Maroc est très importante. 95% des sociétés sont des TPE et PME. C’est cela la réalité du secteur privé».

Dernier articles
Les articles les plus lu

Tourisme : 34,4 MMDH de recettes en 4 mois

Économie - Les recettes touristiques dépassent les 34 milliards de dirhams en quatre mois, portées par une hausse des arrivées.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Automobile : les exportations repartent à la baisse

Économie - Les ventes extérieures du secteur automobile marocain poursuivent leur repli, affectées par le ralentissement de la demande européenne.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Une nouvelle ère de coopération économique maroco-danoise s’ouvre

Économie - La Chambre marocaine du commerce, d'industrie et de services au Danemark a été inaugurée le 21 mai à Copenhague.

Mbaye Gueye - 30 mai 2025

OCP : chiffre d’affaires en hausse au T1-2025

Économie - Au premier trimestre 2025, le groupe enregistre une croissance solide de son chiffre d’affaires, portée par une demande dynamique et des investissements stratégiques réussis.

Hajar Toufik - 30 mai 2025

Ouarzazate : 333 MDH pour rebâtir les zones sinistrées

Économie - 333 millions de dirhams sont investis pour remettre en état les infrastructures endommagées par les inondations dans la province de Ouarzazate.

Ilyasse Rhamir - 30 mai 2025

Réseau bancaire : 113 agences fermées en 2024

Économie - En 2024, le réseau bancaire marocain s’est réduit de 113 agences, passant à 5.701 guichets, en raison de la digitalisation.

Mbaye Gueye - 30 mai 2025
Voir plus

Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025

Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?

Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.

Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024

Gestion de l’eau : quand une goutte vaut de l’or

Dossier - Frappé de plein fouet par le stress hydrique, le Maroc réinvente sa stratégie de gestion de l’eau, entre dessalement, interconnexion des bassins et réformes agricoles.

Mbaye Gueye - 26 avril 2025

ANCFCC : bon cru 2020

J.R.Y - 19 mars 2021
Voir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire