Dialogue social : hausse du SMIG dès le 1ᵉʳ septembre
Le SMIG devrait atteindre 3.111 DH dès ce mois de septembre 2023 © DR
A
A
A
A
Le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) sera revalorisé de 5% le premier septembre prochain dans les secteurs de l’industrie, du commerce, de l’agriculture et des professions libérales, et ce, en application de l’accord signé le 30 avril 2022 entre le gouvernement et les syndicats.
Lire aussi : Ce qu’il faut retenir du round d’avril du dialogue social
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 8 août, que le gouvernement approuvera le décret relatif à la détermination du Smig lors de sa première réunion après le congé annuel avant de le publier au bulletin officiel pour qu’il entre en vigueur. Cette hausse s’ajoute aux précédentes augmentations du salaire minimum (+5%) et du salaire agricole (+10%) mises en place en début d’année dans le cadre du dialogue social.
Une augmentation de 5%
Les deux parties ainsi que la CGEM sont convenues d’une augmentation générale de 10% sur deux ans dont la première tranche est devenue effective en septembre 2022. La deuxième tranche sera opérée le mois prochain avec une augmentation de 5% portant ainsi le Smig de 2.970,14 DH à 3.111,58 DH.
La décision de l’amélioration des salaires intervient dans un contexte marqué par la hausse du taux d’inflation qui a atteint 7,7% l’année dernière. Une hausse qui s’explique par l’augmentation de 12% des prix de produits alimentaires et de 5% des autres produits.
Lire aussi : Budget général : 10 MMDH de plus au chevet du pays et du citoyen
En attendant l’approbation du décret le jeudi 1ᵉʳ septembre par le gouvernement, le salaire minimum brut mensuel atteint 2.828,72 DH dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des professions libérales tandis que le salaire net s’élève à 2.638,05 DH. Le salaire minimum brut dans l’agriculture s’élève à 1.994,20 DH tandis que le salaire net atteint 1.859,79 DH.
Par ailleurs, la note de cadrage du projet de loi de Finances 2024 indique que le gouvernement poursuivra le dialogue avec les différents partenaires sociaux et économiques conformément aux dispositions de la charte nationale pour institutionnaliser le dialogue social.
Il convient de souligner que cette augmentation ne concerne que le secteur public. Dans le secteur privé, une augmentation salariale dépendra d’un accord conclu dans le cadre du dialogue social avec les parties prenantes.
Quid du privé
Selon le journal Ahdath Al Maghribia, le gouvernement s’est engagé à accroître, dans les prochains mois, le nombre de conventions collectives dans le secteur privé afin de favoriser une augmentation des salaires.
Lire aussi : Dialogue social : marginalisation de la voix des TPE
Comme le rappelle le quotidien, les syndicats ont déjà sollicité le gouvernement à propos du soutien du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des employés, ainsi que de la réduction de la pression fiscale, compte tenu du contexte difficile pour les budgets des ménages. Cet appel a même été réitéré à la veille des célébrations du 1ᵉʳ mai dernier. Avec l’amélioration constatée ces derniers mois dans l’économie nationale et la détente continue de la conjoncture internationale, il est prévu que cet appel soit, cette fois-ci, entendu.
Pour les entreprises (TPME), cette hausse représenterait un casse-tête à gérer. Ces entités, précise EcoActu, ne serait pas en mesure d’absorber une hausse supplémentaire de la masse salariale, même sous l’hypothèse d’une amélioration de leurs marges commerciales. «Leur tentation à l’embauche sera de ce fait considérablement limitée. Cette augmentation du coût de travail a des répercussions également qui sont d’affaiblir la compétitivité des entreprises exposées à la concurrence», notent les conjoncturistes.
Économie - La Fondation Al Mada et l’INPT dévoilent à Rabat un Master unique en Data et Intelligence Artificielle.
Ilyasse Rhamir - 6 octobre 2025Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.
Hajar Toufik - 5 octobre 2025Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.
Mouna Aghlal - 3 octobre 2025Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.
Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.
Mouna Aghlal - 3 octobre 2025Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.
Mouna Aghlal - 2 octobre 2025Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…
Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.
Hajar Toufik - 25 avril 2025Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.
Hajar Toufik - 14 juillet 2025Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !
Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.
Sabrina El Faiz - 2 août 2025Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.
Sabrina El Faiz - 30 août 2025