Obsession légitime

D’ici peu, la CAN sera sur toutes les lèvres au Maroc. La tension montera au rythme des préparatifs, portée par un seul rêve : voir enfin les Lions de l’Atlas soulever le trophée. Et si ce rêve se concrétise, il ne fera que prolonger cette forte dynamique que connaît le football marocain depuis quelques années, tant sur le plan africain qu’international. Dernière prouesse en date : le sacre des Lionceaux U17, devenus champions d’Afrique pour la première fois de leur histoire.

Cette victoire confirme la montée en puissance des jeunes catégories. D’ailleurs, les U20 espèrent suivre l’exemple de leurs cadets dans quelques jours au Caire, avec l’ambition de rééditer le sacre de 1997, qui commence à dater.

Cette réussite n’est pas isolée, puisque le Maroc s’illustre aussi sur d’autres terrains et dans d’autres disciplines. En futsal, il a remporté à trois reprises le championnat d’Afrique. Sur le plan des sélections locales, les Lions de l’Atlas ont brillé avec deux victoires en Championnat d’Afrique des Nations (CHAN), réservé aux joueurs locaux. Sans oublier la médaille de bronze décrochée aux derniers Jeux olympiques de Paris.

Mais s’il y a bien un titre qui échappe encore au palmarès, c’est bien celui de la Coupe d’Afrique des Nations des A, tant attendu depuis 1976. Près d’un demi-siècle d’attente, de désillusions et d’occasions manquées. Ce trophée est devenu une obsession légitime pour un pays qui ne cesse de progresser.

Trois générations de supporters — celles des années 80, 90 et 2000 — n’ont jamais vu le Maroc triompher sur le toit de l’Afrique. Ils ont vibré pour la qualification en demi-finale du Mondial au Qatar, mais rêvent désormais de voir Achraf Hakimi et ses coéquipiers soulever enfin la CAN. L’attente est d’autant plus forte que l’enjeu dépasse le simple cadre sportif. Remporter la CAN à la maison serait une consécration nationale, une communion entre les générations et une immense fierté pour tout un peuple. Que dire encore ? Vivement !