Ah les chartes. De belles phrases, bien tournées. Des valeurs affichées fièrement sur les sites web. Des engagements RSE mis en avant dans des plaquettes papier couché mat. Ça passe où tout ça, dans le quotidien des affaires ? Comme si, une fois les objectifs commerciaux en jeu, l’éthique devenait un luxe, un supplément d’âme dont on peut se passer.
Pourquoi avons-nous tant de mal à faire de l’éthique un pilier réel, concret, assumé du business au Maroc ? Est-ce par peur de perdre un client ? De ralentir quand tout le monde court ? Peut-être. Mais cette peur nous coûte plus cher qu’on ne veut l’admettre.
Parce qu’en réalité, l’éthique n’est pas une option. C’est un socle.
Des promesses commerciales non tenues, des conditions de travail négligées, des deals opaques… Ce sont ces choix-là, répétés et tus, qui sapent peu à peu la confiance. Et une fois que la confiance s’effondre, aucune campagne de com’ ne peut la reconstruire.
Je comprends que l’environnement économique marocain pousse parfois à « faire comme les autres », à fermer les yeux. Mais finalement, quelle est la valeur réelle d’une réussite bâtie sur du sable ?
Rien n’est simple. Être éthique, c’est risquer de perdre gros. C’est dire non là où tout le monde dit oui. C’est assumer des choix coûteux et peu populaires. Mais c’est aussi bâtir une entreprise qui traverse les crises, qui inspire, qui engage.
Les entrepreneurs marocains ont du talent, de l’énergie, des idées. Mais ce qu’il leur manque, trop souvent, c’est cette voix claire qui dit : « Voici ce en quoi je crois ».
Faire du chiffre, c’est bien. Mais faire sens, c’est durer.
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