Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Une nouvelle crise s’annonce entre le ministre de la Justice et les avocats. Dans un communiqué publié vendredi dernier, l’Association des barreaux du Maroc (ABAM) accuse Abdellatif Ouahbi d’avoir rompu le dialogue sur les questions relatives à la profession, notamment sur le projet de loi visant à la réglementer, de manière «unilatérale, inattendue et incompréhensible».
Lire aussi : Examen du barreau : en proposant des solutions viables, le Médiateur «clôt définitivement le dossier» ?
L’ABAM explique que «durant un mois et demi et malgré de nombreux appels» opérés par le président de l’Association, Abdelouahed El Ansari, le ministre n’a donné aucun retour. El Ansari aurait même tenté de le joindre par écrit, sans réponse.
Les avocats saisissent Akhannouch
Une situation qui a poussé le bâtonnier à adresser une correspondance au chef du gouvernement afin de «l’en informer et de présenter une demande d’intervention auprès du ministre de la Justice pour rouvrir les canaux de dialogue qu’il a brusquement et incompréhensiblement interrompus», précise le communiqué de l’ABAM. El Ansari rappelle, en ce sens, que «l’approche participative est un principe constitutionnel auquel tout le monde doit se tenir».
Selon l’Association, le ministre a affirmé sa volonté de verser les projets de lois qui concernent la profession dans le circuit législatif, en l’absence de toute consultation au sujet de nombreux éléments essentiels, relatifs à l’exercice de la profession d’avocat. Tel qu’il a été divulgué, le projet de loi sur la profession d’avocat suscite une vive opposition de la part des avocats. Celui-ci prévoit, en effet, de modifier les conditions d’accès à la profession et de distinguer les avocats stagiaires, les titulaires, ceux de l’administration et les bâtonniers par des galons attachés à leur robe.
Lire aussi : Conseil de gouvernement, le nouveau statut des magistrats approuvé
Le même texte prévoit également d’interdire aux entreprises tenues d’avoir un comptable ou dont le chiffre d’affaires dépasse trois millions de DH d’établir un contrat avec un avocat en tant que conseiller juridique, d’interdire aux nouveaux avocats ayant moins de cinq ans d’ancienneté d’élire leurs représentants au sein des instances professionnelles et d’interdire aux avocats ayant moins de 15 ans d’ancienneté de rédiger des contrats.
Face à cette situation, l’ABAM, qui pour rappel n’inclut plus le barreau de Casablanca, annonce la tenue d’une conférence de presse le 9 septembre prochain afin d’informer l’opinion publique et lecorps de la profession des circonstances de cette rupture de dialogue. La conférence de presse sera suivie d’une réunion du bureau de l’Association «pour décider des formes de lutte à adopter pour préserver la vigueur de la profession et son indépendance», souligne le communiqué.
Ouahbi restructure son département
Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, a, lui, saisi la période des vacances pour restructurer certaines directions de son département. Dans son édition du mardi 22 août, le quotidien Al Akhbar rapportait que dix-neuf responsables et un directeur central ont été démis de leurs fonctions. La même source explique que la décision du ministre s’inscrit dans le cadre d’une politique de restructuration de certaines directions du département.
Parmi les responsables «remerciés» pendant ces vacances, les sources du quotidien citent le chef de service des recrutements et des concours au sein de la direction des ressources humaines. «Le limogeage de ce responsable serait lié aux dysfonctionnements ayant émaillé l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat que le ministère de la justice avait organisé en décembre de l’année dernière», souligne le quotidien.
Lire aussi : Pour en finir avec le mariage des mineures !
Les responsables écartés seront donc remplacés par d’autres, indique la même source, précisant que «l’opération des prochaines nominations concernera également les postes vacants au ministère qu’il va falloir pourvoir avant la rentrée». Il s’agit, indique les mêmes sources du quotidien, «de certains postes au sein de la direction de l’équipement et de la gestion du patrimoine».
Autant dire que le ministère de la Justice entamera la prochaine rentrée avec une certaine réorganisation de l’appareil organisationnel du département pour insuffler une dynamique au département de la Justice.
Temps de lecture : 5 minutes
Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et… |
Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffranceLe bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le … |
Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiquesUne étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co… |
Permis de conduire : le bras de fer entre les auto-écoles et la NARSA s’intensifieLe secteur des auto-écoles est en ébullition. Les professionnels de la conduite expriment leur mécontentement face aux récentes modification… |
Ipad Kids : pourquoi cette génération est-elle si agressive ?Ces derniers mois sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos font froid dans le dos. On peut y voir des enfants de moins de 5 ans passer … |
Santé : la CDT dénonce l’inaction gouvernementale et poursuit son combatDans un mouvement de défiance contre les manquements du gouvernement, la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé la tenue d'un… |
Education et QI : le Maroc, vilain petit canard du MaghrebIl est courant que les gens comparent leur intelligence avec celle des autres, que ce soient des amis, des membres de la famille ou même des… |
Stress hydrique : les grands barrages toujours en quête d’eauLe taux de remplissage global des barrages se situe à 30,7%, en légère baisse par rapport aux 34,6% constatés à la même période de l'année p… |