À Dakar, les ministres africains de l’eau appellent à une gouvernance intégrée et solidaire
Ministres et experts africains réunis à Dakar lors de la 14ᵉ session de l’AMCOW pour discuter de la sécurité hydrique et de la gouvernance de l’eau, le 29 septembre 2025 © DR
A
A
A
A
La 14e session ordinaire du Conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW), tenue ce lundi à Dakar, a réuni responsables et experts du continent autour d’un enjeu crucial : l’accès universel à l’eau et à l’assainissement. Les participants ont plaidé pour des projets conjoints et une approche synergique afin de garantir la sécurité hydrique et d’améliorer durablement les conditions de vie des populations.
Lire aussi : Le Maroc participe à l’Assemblée générale des ministres africains de l’eau
L’eau, un levier stratégique du développement africain
Dans son allocution d’ouverture, le ministre sénégalais de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, président en exercice de l’AMCOW, a rappelé que l’eau n’est plus seulement une ressource, mais un véritable levier de développement, de résilience climatique et de prospérité économique. Il a appelé à une politique africaine « intégrée et inclusive », reposant sur la solidarité entre États, la mobilisation de financements innovants et le renforcement institutionnel.
Le secrétaire exécutif de l’AMCOW, Rashid Mbaziira, a pour sa part souligné que 2025 marquera le 25ᵉ anniversaire de la Vision africaine de l’eau. Tout en saluant les progrès réalisés, il a mis en avant les défis persistants, notamment la sécurité hydrique et l’assainissement, insistant sur la mise en œuvre d’une nouvelle feuille de route visant à bâtir une Afrique résiliente et inclusive.
Le Maroc met en avant son expérience en matière de gouvernance hydrique
À l’occasion, le ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a rappelé que près de 400 millions d’Africains restent privés d’eau potable et plus de 800 millions n’ont pas accès à des services d’assainissement de base. Pour répondre à ces défis, il a plaidé pour une mobilisation accrue et innovante des financements, estimant que les investissements actuels (10 à 19 milliards de dollars par an) restent insuffisants face aux 30 milliards nécessaires à l’horizon 2030.
Il a mis en avant l’expérience marocaine dans la gestion intégrée de l’eau, notamment à travers le dessalement adossé aux énergies renouvelables, la mobilisation de ressources non conventionnelles, la promotion des partenariats public-privé et l’efficacité énergétique. Nizar Baraka a également invité ses homologues au 19ᵉ Congrès mondial de l’eau, prévu à Marrakech du 1ᵉʳ au 5 décembre 2025, qui se tiendra sur le thème « L’eau dans un monde qui change : Innovation et adaptation ».
Une nouvelle vision africaine pour l’eau
La rencontre de Dakar a été marquée par la présentation de la Vision post-2025 de l’Afrique, qui place l’eau au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine. L’année 2026 a ainsi été proclamée « Année de l’eau en Afrique », en coïncidence avec la Conférence des Nations Unies sur l’eau, que le Sénégal coorganisera avec les Émirats arabes unis.
Les discussions ont porté sur l’adaptation des cadres juridiques et institutionnels, le renforcement des capacités de suivi et de partage de données fiables, ainsi que sur la mise en place de financements innovants. L’objectif affiché : garantir un accès universel à l’eau potable et aux services d’assainissement, renforcer la résilience des populations face au changement climatique et accélérer la transformation socio-économique du continent.
En marge de la session, plusieurs entretiens bilatéraux ont permis d’identifier des pistes concrètes de coopération, notamment dans le dessalement, les ressources non conventionnelles et les partenariats public-privé. Le Maroc, en tant que vice-président de l’AMCOW pour l’Afrique du Nord, a réaffirmé sa volonté de partager son expertise et ses bonnes pratiques, contribuant ainsi à l’édification d’une Vision africaine de l’eau ambitieuse et inclusive.
Afrique - À quelques semaines du scrutin, la campagne électorale s’installe progressivement au Bénin.
Ilyasse Rhamir - 29 décembre 2025Politique - Le ministère de l’Intérieur rappelle aux professionnels : le dépôt des demandes d’inscription sur les listes électorales des Chambres professionnelles pour 2026 se termine le 31 décembre.
Rédaction LeBrief - 29 décembre 2025Afrique-Le Zimbabwe entend poursuivre sa stratégie de renforcement des réserves de change afin de soutenir la stabilité du ZiG.
Redaction Afrique - 29 décembre 2025Politique - Analyse des fractures sociales et politiques sur l'année 2025 en Afrique, révélant la résilience macroéconomique en 2025.
Mouna Aghlal - 27 décembre 2025Politique - Ah pour rester gravée dans la mémoire des Marocains, 2025 le restera ! Sur le plan politique, le pays a tout gagné.
Rédaction LeBrief - 27 décembre 2025Politique - La révision des listes électorales pour 2026 touche à sa fin. Le ministère de l’Intérieur appelle les citoyens concernés à agir avant le 31 décembre.
Rédaction LeBrief - 26 décembre 2025Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.
Hajar Toufik - 14 juillet 2025Dossier - Le Maroc peut maintenant demander plus : sortir le dossier du Sahara de la quatrième commission de l'ONU, inscrire le Polisario comme organisation terroriste…
Sabrina El Faiz - 25 janvier 2025Dossier - L’archevêque de Rabat s’est retiré, mais est-ce qu’il aurait eu du poids de toute façon ? Au Vatican, les profils comme le sien sont souvent vus comme symboliques.
Sabrina El Faiz - 10 mai 2025Dossier - L’Afrique a longtemps couru après ses talents. Beaucoup partaient, d’autres restaient… mais le vent tourne et c’est le sport qui le fait souffler.
Sabrina El Faiz - 21 juin 2025Politique - Après les inondations meurtrières, le PJD demande une officialisation de la catastrophe pour soutenir les victimes et les sinistrés.
Mouna Aghlal - 17 décembre 2025Politique - L’ONU tire la sonnette d’alarme : le Sahara reste en tension, Guterres appelle les parties à un changement de cap pour éviter l’escalade.
Hajar Toufik - 25 août 2025