Vaccination anti-Covid-19 : une généralisation de la 3e dose n’est pas d’actualité

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Grande confusion ce dimanche suite àun communiqué du ministère de la Santé. Le communiqué annonce le début de l’injection de la 3e dose des vaccins anti-Covid19 dès ce lundi. Mais qui va pouvoir en profiter ? Le département d’Aït Taleb souligne que ce processus concernera, “dans une première étape”, les personnes ayant terminé leur vaccination contre la Covid-19 depuis au moins 6 mois.
Le terme “dans une première étape” pourrait prêter à confusion d’autant plus qu’aucune allusion aux personnes vulnérables et en première ligne n’a été faite dans le communiqué en question. Cela suppose que cette 3e injection “pourrait” être administrée à toute la population.
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Nous avons contacté un membre du Comité scientifique national de la vaccination qui nous a confirmé que pour l’heure «Il est impossible de généraliser la 3e dose. Dans notre avis partagé le 28 septembre dernier, il est bien mentionné que les personnes âgées, à pathologie chronique et les frontliners sont les personnes auxquels on conseille une administration d’une troisième dose. Pour les autres catégories, nous n’avons pas assez de données pour pouvoir trancher», nous explique notre source. Et d’ajouter : «On se réunit une fois par semaine au sein de notre comité qui se compose de 14 personnes. Quand on aura assez de données pour généraliser la 3e dose, on le fera».
Pour sa part, Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, note que pour l’heure, Israël est le seul pays au monde à avoir généralisé la 3e dose pour les plus de 40 ans. «Il n’y a aucune recommandation internationale qui affirme la nécessite d’administrer une troisième dose», nous déclare Tayeb Hamdi. Ce dernier estime que les experts s’opposent à cette approche, car «d’abord ce n’est pas éthique que des pays donnent une troisième dose alors que des pays n’ont pas encore reçu même leur première dose, et d’autre part il n’y a pas d’études argumentées qui prouvent l’utilité de vacciner ces groupes», a-t-il souligné.
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Tayeb Hamdi nous précise enfin que les effets indésirables sont sans gravité et sont similaires à ceux observés lors de la deuxième dose : douleurs au point d’injection, céphalée, fièvre des fois…etc.
Un mixage des vaccins est plus efficace, selon Hamdi
Y aura-t-il un mixage entre vaccins concernant cette 3e dose ? Le ministère n’a pas encore répondu à cette question, mais d’après les scientifiques un mixage ou ce qu’ils appellent le “mix and match” serait plus intéressant.
«C’est possible de prendre le même vaccin, mais d’après certaines études, il est plus intéressant et plus efficace de mixer les vaccins. À titre d’exemple, un mixage Pfizer-Astrazeneca produit 6 fois plus d’anticorps que pour deux doses AstraZeneca», nous explique Tayeb Hamdi ce lundi matin.
Pour ce qui est ducas Sinopharm, les études ne sont pas encore développées pour montrer leur efficacité. «Les études sont trèsdéveloppées au Royaume-Uni. Ils concernent globalement les vaccins qu’ils utilisent à savoir Pfizer et AstraZeneca. Pour ce qui est deSinopharm, les études ne sont pas très développées à ce sujet, mais j’estime que sonmixage avec Pfizer ou AstraZeneca sera une bonne opération».
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Les personnes concernées par cette troisième dose recevront un SMS du 1717 sur leurs téléphones leur annonçant qu’elles sont éligibles à la 3e dose. La vaccination sera effectuée dans les vaccinodromes, sans condition de lieu de résidence.
Rappelons que le Maroc ne souffre plus de problèmes d’approvisionnement en vaccins Covid-19. Plus de 55 millions de doses ont été reçus tous types de vaccins confondus. Près de 6 millions de doses seraient toujours en stock. Par ailleurs, le Maroc devrait recevoir un lot supplémentaire de 1.273.000 doses du mécanisme Covax dans les prochaines 48 heures. De bon augure pour finaliser les ultimesobjectifs de la campagne de vaccination.
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