Covid-19 : les États à la rescousse du secteur aérien

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Les transporteurs aériens traversent une zone de fortes turbulences avec des avions cloués au sol depuis plusieurs semaines en raison de la pandémie du coronavirus. C’est le cas de la RAM. Son actionnaire principal, l’État marocain, devra sans doute y injecter beaucoup de liquidités pour assurer sa pérennité. Même les «stars mondiales» appellent leurs États pour traverser la crise. Air France-KLM a décroché une aide de 7 milliards d’euros et Lufthansa négocie une aide publique de 9 milliards d’euros auprès du gouvernement allemand.

135000 entreprises en arrêt temporaire et 6300 ayant définitivement fermées. C’est l’un des principaux enseignements qui ressort de l’enquête du HCP sur l’effet du Covid-19 sur les entreprises. Pratiquement aucun secteur n’est épargné. Cependant, l’ampleur de la crise varie selon les secteurs. L’aérien est l’un des plus durement touchés avec des avions cloués au sol depuis plusieurs semaines. L’actionnaire principal du transporteur national (RAM), l’État, devra sans doute y injecter beaucoup de liquidités pour assurer sa pérennité. Même les «stars mondiales» appellent leurs États à la rescousse.

Vendredi dernier, Air France-KLM a décroché une aide de 7 milliards d’euros auprès d’un consortium de banques françaises et étrangères (4 milliards d’euros) et un prêt d’actionnaire de l’État français (3 milliards d’euros). Le transporteur pourrait bénéficier prochainement d’une aide de 2 à 4 milliards d’euros du gouvernement néerlandais. De son côté, Lufthansa négocie une aide publique de 9 milliards d’euros auprès du gouvernement allemand selon Les Echos.Emirates va bénéficier du soutien des Émirats arabes unis. Pour faire face à la crise, la compagnie a dû baisser significativement les salaires de la plupart de ses employés. La RAM a également eu recours à cette solution.

Les résultats trimestriels donnent une idée des dégâts occasionnés par la pandémie dans le secteur aérien. Si les transporteurs sont lourdement touchés, les avionneurs ne sont pas en reste puisque personne ne passe commande en ce moment. Au premier trimestre Boeing a vu son chiffre d’affaires dévisser de 26% et a accusé une perte nette de 1,6 milliard d’euros. Airbus limite la casse avec une perte de 481 millions d’euros.

La fin du confinement et la réouverture des frontières ne signifieront pas le retour à la normale dans le secteur. «Il faudra des années pour que le secteur aérien retrouve les niveaux de trafic que nous connaissions il y a seulement quelques mois. Nous devons nous préparer à cela», a déclaré Dave Calhoun, PDG de Boeing dans une lettre adressée aux salariés mercredi. L’avionneur va réduire ses effectifs de 10%.

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