La CNSS revalorise les retraites et s’essaie à l’amnistie
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Bonne nouvelle pour les pensionnaires de la CNSS ! Àl’issue d’une réunion du Conseil d’administration de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS), une revalorisation de toutes lespensions de retraite de 5 % avec une augmentation d’au moins 100 dirhams entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2020.
Assainir la situation
Ce conseil, présidé par le ministre du Travail et de l’insertion professionnelle, Mohamed Amkraz, a également approuvé d’autres « décisions importantes », souligneMédias24. Le site d’information indique que l’organisme a adopté des mesures de rééchelonnement des dettes ainsi que des remises sur lespénalités de retard.
La Nouvelle Tribune rapporte pour sa part que la CNSS a approuvé « l’exonération, pourtout affilié, des majorations résultant du retard de paiement des cotisations, des pénalités et des frais de poursuite, dans le cadre des facilités de paiement, à condition de régler la totalité des échéances et de l’encours durant la période du rééchelonnement ».
Les entreprises vont également bénéficier « d’une exemption d’une partie des majorations de retard de paiement des cotisations, astreintes et frais de poursuite de toute entreprise s’engageant à régler ses créances dues à la CNSS, selon un échéancier convenu d’un commun accord ». Ces mesures concernent les exercices 2016 et suivants, et sont valables pour les accords conclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2020 selon le barème ci-dessous.

Des régimes de retraite qui menacent de fondre
Toutefois, on se rappelle queles équilibres financiers de la CNSS soulèvent quelques inquiétudes. En effet, un salarié du secteur privé qui n’a cotisé qu’à la CNSS ne peut encaisser qu’une pension maximale de 4200 DH, quel que soit son revenu.De plus la moitié des retraites versées par la Casisse sont inférieures à 1 500 DH. Seuls les assurés qui ont cumulé au moins 3 240 jours de cotisation (10 ans) pourront bénéficier des compensations de ce régime. Et cette durée de cotisation ne donne accès qu’à une pension de 3 000 DH par mois, et 3 400 DH pour quelqu’un qui a cotisé pendant 15 ans.En outre, vu la tendance baissière du rapport démographique,les premiers déficits pourraient apparaitre dès 2024 et l’épuisement des réserves interviendrait en 2039.
Par ailleurs, le quotidien l’Économiste déplore dans son édition du jour que la situation est encore plus délicate pour la Caisse Marocaine de Retraite (CMR). Le journal, qui affirme que les fonds dela CMR risquent de disparaitre en 2027, conseille même de passer rapidement à la deuxième étape de la réforme des retraites. « Le changement paramétrique a permis à la Caisse Marocaine de Retraite (CMR) de gagner du temps, mais pas suffisamment », souligne le quotidien.
Le déficit du régime des pensions civiles a atteint 6,2 milliards de dirhams en 2018. Il a été principalement financé par les produits financiers (59 %) et par une ponction sur les réserves (41 %). « Le portefeuille a ainsi clôturé l’année, en valeur comptable, à 77,6 milliards de dirhams contre 80,13 milliards une année auparavant. La réserve a ainsi baissé de 3,13 % à 2,51 milliards de dirhams. La valeur marché du fonds de réserve s’est établie à 90,71 milliards de dirhams, en recul de 4,61 % », explique l’Économiste.
Pour 2019, les prévisions tablent sur un déficit de 8,4 milliards de dirhams contre 14,6 milliards si la réforme paramétrique de 2006 n’avait pas été mise en place. Les déficits devraient s’aggraver progressivement pour atteindre 19,5 milliards de dirhams en 2027. Le360révèle que les engagements de la CMR sont quatre fois supérieurs aux recettes prévisionnelles, soit 671,01 milliards de dirhams. Le taux de préfinancement du régime des pensions civiles s’établit quant à lui à seulement 35,78 %.
L’effondrement des régimes de retraites marocains risquerait de provoquer une crise sans précédent. Les retards dans la mise en œuvre d’une réforme dans ce sens pourraient coûter cher aux contribuables comme à l’économie du pays dans l’avenir.
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