Nicolas Sarkozy en prison : une détention inédite
L'ancien président français Nicolas Sarkozy ©AFP - JULIEN DE ROSA
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L’ancien président de la France, Nicolas Sarkozy, a été incarcéré à la prison de la Santé, à Paris, près d’un mois après sa condamnation pour association de malfaiteurs dans l’affaire libyenne. Une situation sans précédent dans l’histoire de la Ve République.
Son avocat, Christophe Ingrain, a précisé que Nicolas Sarkozy resterait en détention « un minimum de trois semaines ou d’un mois », en attendant que la Cour d’appel de Paris se prononce sur sa demande de mise en liberté, déposée immédiatement après son incarcération. La cour dispose de deux mois pour statuer.
VIDEO | Nicolas Sarkozy mano nella mano con la moglie Carla Bruni fino al carcere. I cori dei fedelissimi che gli stringono la mano e lo abbracciano, mentre lui lascia la sua casa. #ANSA https://t.co/oCxbdZv8uq pic.twitter.com/LTt6DWFw8i
— Agenzia ANSA (@Agenzia_Ansa) October 21, 2025
Une arrivée remarquée
Salué par les vivats de ses partisans à son départ de son domicile de l’ouest parisien vers 09h15 (heure française), Nicolas Sarkozy, 70 ans, a rejoint la prison de la Santé vingt minutes plus tard. La scène, suivie par de nombreux photographes et caméras, a été marquée par les chants de la Marseillaise et les slogans de la foule : « Libérez Nicolas ! ».
Accompagné de son épouse Carla Bruni, l’ancien président a salué ses proches, serré des mains et posté un message sur ses réseaux sociaux : « La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant… Ce n’est pas un ancien président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent ».
— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) October 21, 2025
Lire aussi : France : Macron défend sa rencontre avec Nicolas Sarkozy avant son incarcération
Une détention stricte
Nicolas Sarkozy a été placé au quartier de l’isolement, jugé nécessaire pour sa sécurité. Selon son avocat, il n’y a là « aucun traitement de faveur » : il disposera d’« une heure de sortie par jour dans une cour grillagée, seul », et passera le reste du temps en cellule, sans contact avec les autres détenus. Il pourra recevoir « trois visites par semaine » de sa famille.
Pour occuper ses journées, l’ancien président a emporté dans sa cellule une biographie de Jésus et Le Comte de Monte-Cristo, récit d’un homme se vengeant après une condamnation injuste.
Le contexte judiciaire
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont deux avec sursis, pour avoir permis à ses collaborateurs de rencontrer un dignitaire libyen afin de financer illégalement sa campagne présidentielle de 2007. Nicolas Sarkozy a fait appel et un nouveau procès est attendu avant l’été.
Plus que la condamnation elle-même, c’est le mandat de dépôt qui a surpris. Pour les juges, il se justifie par la « gravité exceptionnelle » des faits. L’ancien président y voit, lui, un acte motivé par « la haine ». La détention provisoire pourrait désormais n’être maintenue que si la cour d’appel estime qu’elle est le « seul moyen » de préserver des preuves, prévenir des pressions sur témoins, empêcher une fuite ou une récidive, ou protéger l’ancien président.
Réactions politiques
Soutenu par son camp politique, Nicolas Sarkozy bénéficie d’un appui marqué de la droite française, qui critique le mandat de dépôt comme attentatoire à la présomption d’innocence. Même si cette mesure a été introduite en 2019, Emmanuel Macron a reconnu que le débat sur son utilisation restait « légitime dans une démocratie, parce que tout le monde souhaite qu’il puisse y avoir des voies d’appel et de recours ».
L’incarcération de Nicolas Sarkozy ouvre un nouveau chapitre dans l’histoire politique française : jamais un ancien président de l’Union européenne n’avait été privé de liberté après avoir quitté ses fonctions.
Monde - Emmanuel Macron a affirmé qu’il était « normal, sur le plan humain », d’avoir reçu Nicolas Sarkozy à l’Élysée, quelques jours avant son incarcération à la prison de la Santé.
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Rédaction LeBrief - 22 août 2023