Il y a l’absence. Puis, il y a ce qui vient après. Un vide. Discret. Insidieux. Qui s’infiltre dans les réunions, dans les décisions, dans les couloirs. Ce n’est pas une crise. Ce n’est pas un conflit. C’est juste… un manque. Quelque chose qui n’est plus là, mais qui laissait une empreinte.
Dans la vie d’une entreprise, le vide n’a pas de KPI. Il ne remonte dans aucun rapport. Mais il est là. Il se glisse entre les lignes d’un compte rendu, dans le flottement d’un échange, dans une dynamique qui s’essouffle sans explication.
Le deuil d’un dirigeant, d’un pilier, d’un repère ne fige pas l’activité. Il la laisse continuer, certes. Mais pas dans le même tempo. L’élan se brise doucement. Le sens s’étiole par endroits. Et ce qui faisait évidence devient question. Ce qui semblait tenir devient fragile.
Ce vide, paradoxalement, n’est pas toujours visible pour ceux qui regardent de l’extérieur. Les projets avancent. Les mails partent. Les chiffres suivent. Mais l’âme vacille. Et une entreprise sans élan intérieur finit par se dévitaliser, même si elle reste debout.
Certaines structures savent traverser ces moments. Parce qu’elles ont bâti autre chose qu’une dépendance à une seule personne ou à un seul mode de fonctionnement. Parce qu’elles se sont préparées à durer, pas seulement à croître. D’autres, en revanche, font comme si de rien n’était. Elles remplissent. Elles accélèrent. Elles évitent.
Mais le vide, lui, ne se chasse pas. Il travaille en silence. Il érode ce qui n’est pas enraciné. Il teste la solidité de ce qui a été construit.
Et dans ce test-là, l’entreprise découvre sa vérité : est-elle un alignement de process ? Ou un projet collectif capable de tenir même quand il vacille ?
Le vide n’est pas une fin. Il est une étape. Une épreuve.
Et parfois, il est même une chance : celle de revoir ce qui compte vraiment.
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