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Le Maroc épinglé pour blanchiment d’argent

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Le Groupe d’action financière (Financial Action Task Force) a annoncé ce jeudi 25 février sa décision d’ajouter quatre pays, dont le Maroc, à sa liste grise afin de mieux les surveiller. Ladite liste inclut les pays qui ont manqué à leurs engagements en termes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Outre le Royaume, le Sénégal, le Burkina Faso et les Îles Caïmans se sont engagés à mettre en œuvre des plans d’action dans des délais impartis pour améliorer leur situation.

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Sorti cette semaine de la liste grise des paradis fiscaux, le Maroc vient d’être inclus dans une autre liste grise ce jeudi 25 février. Cette fois, c’est le Groupe d’action financière(Financial Action Task Force), qui évalue les lois de lutte contre le blanchiment d’argent (LCBA) et du financement du terrorisme (LCFT), qui a ajouté le Royaume dans sa liste grise. Ainsi, sur les 205 pays sondés par l’organisme, le Maroc, le Sénégal, le Burkina Faso et les Îles Caïmans ont été placés sous surveillance par le Groupe d’action financière (GAFI) pour avoir manqué à leurs engagements en termes de LCBA et de LCFT. Selon l’organisme international, bien que ces derniers présentent des «déficiences stratégiques», ils se sont engagés àmettre en œuvre des plans d’action dans des délais impartis pour améliorer leur situation. Marcus Blair, chef du GAFI, a souligné queladite liste grise compte 19 pays, accusés, entre autres,depréservation d’informations sur les véritables bénéficiaires du blanchiment d’argent et de transfert de fonds susceptibles de servir au financement du terrorisme.

Lire aussi :Sortie de la liste grise des paradis fiscaux : un grand atout pour le Maroc

Reprises des travaux du GAFI

Après plusieurs mois d’arrêten raison de la Covid-19, le GAFI a repris depuis octobre 2020 ses travaux afin d’identifier les nouveaux pays présentant des lacunes stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et de prioriser l’évaluation de ceux dont le délai est expiré ou qui n’ont pas de délai. Ainsi,à l’issue de la réunion plénière de ce jeudi, l’organisme intergouvernemental a souligné que l’Albanie, la Birmanie, le Botswana, le Cambodge, le Ghana, l’Île Maurice, le Nicaragua, le Pakistan, le Panama, l’Ouganda et le Zimbabwe ont réalisé des progrès importants depuis la précédente réunion du GAFI, contrairement à la Barbade et à la Jamaïque qui n’ont fourni aucun effort. Marcus Blair a également précisé que l’Iran et la Corée du Nord sonttoujours surla liste noire des pays non coopératifs en matière de LCBA, deLCFT et de prolifération d’armes de destruction massive.

Lire aussi :Blanchiment d’argent : le Maroc sur la liste grise du GAFI

Le Maroc bien déterminé à redresser la situation

Afin de consolider ses actions de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, le Maroc s’est engagé en ce mois de février 2021 à collaborer davantage avec le GAFI et sa filière de la région Afrique du Nord et le Moyen-Orient, GAFIMENA. À cet effet, et grâce à l’achèvement de son mécanisme d’évaluation des risques (MER) en 2019, le Royaume a réussi à fédérer toutes les agences compétentes en matière de LCBA et LCFT de sorte à renforcer leur coordination et à les aider à identifier les sourcesde ces fléaux pour mieux les éradiquer.

Par ailleurs, le Maroc a établi un plan d’action reposant sur sept axesafin de sortir de la liste grise du GAFI. Selon Hespress Fr, il s’agit en premier lieu de prouver l’efficacitédu système de gestion des cas adopté par le pays, qui fournit des réponses en temps opportun et permet de hiérarchiser les demandes d’entraide conformément au profil de risque du pays. Le Royaume cherche aussi à «améliorer la supervision fondée sur les risques», en mettant en place les mesures correctives nécessaires et en les appliquant de manière efficace, tout en introduisant «des sanctions proportionnées et dissuasives en cas de non-respect». La même source explique que le pays compte vérifierque les informations sur la propriété effective sont «adéquates, exactes et vérifiées», notamment les données portant sur les personnes morales et les structures juridiques étrangères, ainsi qu’augmenter la diversitédes rapports de déclaration de soupçon(DOS). Autre action envisagée par le Maroc, le renforcement du budget et des ressources humaines descellules de renseignement financier (CRF) afin d’optimiser leurs capacités analytiques et leur permettre de remplir leur mission fondamentale d’analyse opérationnelle et stratégique. Aussi, l’objectif premier restel’identification, l’enquête et la poursuite de tous les types de blanchiment d’argent en fonction des risques du pays. Et enfin, en dernier ressort,le Maroc prévoit de réviser la loi sur le blanchiment d’argent, afin d’autoriserles procureurs et les autres autorités compétentes à conduire des investigations financières parallèles, àutiliser desrenseignements financiers, à la confiscation des avoirs et chercher/apporter une entraide judiciaire.

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