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Sahara : reprise des discussions lundi au Conseil de sécurité

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À la suite de la décision des États-Unis de reconnaître la marocanité du Sahara, l’Allemagne a convoqué une réunion du Conseil de sécurité pour parler des récentes évolutions. Cette réunion, prévue le lundi 21 décembre, intervient après que la représentante américaine auprès des Nations Unies (ONU) Kelly Craft ait envoyé une lettre au président du Conseil et au secrétaire général de l’ONU annonçant la démarche américaine. Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, a de son côté souligné ce jeudi que la question du Sahara marocain est une question d’intégrité territoriale du Royaume et non d’une «soi-disant question de décolonisation».

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Le Conseil de sécurité (CS) des Nations Unies (ONU) doit tenir une réunion à huis clos le lundi 21 décembre pour discuter desrécentes évolutions liées au dossier du Sahara. L’Allemagne, membre non permanent du Conseil, a convoqué cette réunion après que les États-Unis ont reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara, avancent des diplomates de l’ONU à Reuters. Les États membres du CS n’ont pas encore fait d’annonce publique concernant ce rendez-vous. Cette convocationsurvient cependant après que la représentante américaine auprès de l’ONU, Kelly Craft, a soumis au Président du Conseil de sécurité, le Sud-Africain Jerry Mathila, et au Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, la proclamation présidentielle reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara. Bien que cettesoumission soit symbolique et n’ait aucun poids juridique au sein du CS onusien, il semble que le changement de la position américaine sur cette question va conduire à de nouvelles discussions.

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Rappelons que la proclamation publiée le 10 décembre par le président américain Donald Trump reconnaît que «l’ensemble du territoire du Sahara “Occidental” fait partie du Royaume du Maroc» et affirme que la proposition marocaine d’autonomie est la «seule base pour une solution juste et durable au différend sur ce territoire». Et, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, les États-Unis ont suffisamment de poids pour bloquer toute résolution sur la question du Sahara qu’ils jugeraient inconvenante. Le CS a toutefois assuré que sa position vis-à-vis de ce dossier reste «inchangée».

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Pour Omar Hilale, le Sahara est une question d’intégrité territoriale

Le jour même de l’annonce de la prochaine réunion du Conseil de sécurité portant sur le Sahara, Omar Hilale, représentant permanent du Maroc à l’ONU, est intervenu durantla commémoration virtuelle du 60e anniversaire de l’adoption de la résolution historique n°1514 de l’Assemblée générale de l’ONU,dite « Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux ». Lors de cet événement, organisé par l’Afrique du Sud, la Russie et le Vietnam, l’ambassadeur marocain a déclaré que la question du Sahara marocain constitue une question d’intégrité territoriale et non d’une «soi-disant question de décolonisation». Tout en soulignant que la résolution précitée datant du 14 décembre 1960 a été consacrée au «principe sacro-saint du respect de l’intégrité territoriale des États membres», Omar Hilale a expliqué qu’elle ne doit pas être lue isolément. D’ailleurs, pour éviter un recours aveugle à certaines des dispositions de ce texte de loi, une autre résolution (n°1541) a été immédiatementadoptée par la suite pour la compléter. Cette dernière stipule «clairement et légalement que les territoires qui constituent une continuation géographique d’un État membre et font partie de sa composante ethnique et culturelle ne sont pas et ne peuvent pas être considérés comme un territoire non autonome, mais comme faisant partie intégrante d’un État membre».

Dix ans plus tard, poursuit Hilale, l’adoption de la résolution 2625 a rendu opérationnelle la résolution n°1514. D’après la MAP, «la 2625 a réitéré la condamnation de la sécession, en précisant que l’autodétermination ne peut être interprétée comme autorisant ou encourageant toute action, quelle qu’elle soit, qui démembrerait ou menacerait totalement ou partiellement l’intégrité territoriale ou l’unité politique de tout État souverain et indépendant». Le représentant permanent du Maroc à l’ONU a ainsi précisé que «ces trois résolutions ont codifié l’autodétermination et fourni des garanties claires et sans ambiguïté, afin d’éviter des interprétations étroites de l’autodétermination et de garantir que sa mise en œuvre ne compromette pas l’intégrité territoriale des États ni ne démantèle leurs territoires».

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Enfin, Omar Hilale a également évoqué le développement socio-économique que connaissent aujourd’hui les provinces du Sud du Royaume. Il a fait savoir dans ce sens que sur les 12 régions que compte le Maroc, les provinces du Sud enregistrent le taux de développement le plus élevé de l’ensemble du payset de son voisinage. Et d’ajouter que de «méga-projets de développement sont en cours avec plus de 8 milliards de dollars d’investissements». S’agissant du volet politique, l’ambassadeur a assuré que la population du Sahara élisait démocratiquement ses représentants au Parlement marocain et dans les organes institutionnels de la région, qui gèrentensuite les affaires et la gouvernance de la région.Pour conclure son intervention, Hilale a réitéréque «le Sahara a toujours été marocain, est marocain et restera marocain jusqu’à la fin des temps».

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