Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Temps de lecture : 5 minutes
Le Maroc va reprendre «certaines relations diplomatiques» avec Israël, et ce dans le cadre du plan de paix au Moyen-Orient élaboré par l’administration Trump. C’est en tout ce qu’a souligné le Cabinet royal le jeudi 10 décembre, suite à l’annonce inédite de la reconnaissance des États-Unis de la marocanité du Sahara. En effet, ce point a été soulevé lors de l’échange téléphonique du roi Mohammed VI avec le président américain Donald Trump. C’est ainsi que le Souverain a informé le locataire de la Maison-Blanche, qu’en raison de l’importante communauté juive maroco-israélienne (environ 700.000 personnes), etqu’afin de continuer à promouvoir la paix et de la stabilité au Moyen-Orient, le Royaume a décidé : «d’accorder des autorisations de vols directs pour le transport des membres de la communauté juive marocaine et des touristes israéliens en provenance et à destination du Maroc ;de reprendre les contacts officiels avec les vis-à-vis et les relations diplomatiques dans les meilleurs délais ; depromouvoir des relations innovantes dans les domaines économique et technologique, dont, à cet effet, œuvrer à la réouverture des bureaux de liaison dans les deux pays comme cela fut le cas antérieurement et pendant plusieurs années jusqu’en 2002».
Lire aussi :Aérien : un vol quotidien Tel-Aviv-Casablanca (déjà) en préparation
La position du Maroc vis-à-vis de la question palestinienne reste inchangée
Le Roi a toutefoissouligné au président américain que l’adoption de ces mesures n’impactera aucunement la position permanente et soutenue du Maroc en faveur de la question palestinienne nisa détermination à continuer à œuvrer efficacement et de manière constructive pour une paix juste et durable au Moyen-Orient. Une affirmation que le Souverain a d’ailleurs réitérée au président palestinien Mahmoud Abbas dans un échange téléphonique, après celui avec Trump. Il a ainsi assuré que «le Maroc place la question palestinienne au même rang que la question du Sahara marocain, et que le travail du Royaume pour consolider sa marocanité ne se fera jamais, ni aujourd’hui ni à l’avenir, au détriment de la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes». Le Roi a précisé aussià Mahmoud Abbas que le Maroc soutient une solution basée sur deux États vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, notant que les négociations entre les parties palestiniennes et israéliennes restent le seul moyen de parvenir à un règlement définitif, durable et global de ce conflit. Et auRoi d’insisterégalement sur la nécessité de préserver le statut spécial d’Al-Qodset le caractère sacré de la mosquée Al-Aqsa.
Lire aussi :Sahara : les jeux sont faits ?
De son côté, le Chef de la diplomatie marocaine Nasser Bouritaa fortement réfuté que «la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara soit faite en échange du rétablissement des relations avec Israël». Selon lui, «certaines décisions qui nécessitaient le rétablissement du contact avec Israël ne peuvent être considérées comme une normalisation, d’autant plus que les relations existent entre les deux parties depuis de nombreuses années». Le ministre a d’ailleurs expliqué hier soir en direct sur la chaîne Al Arabiya, que le Royaume ne signera aucun nouvel accord avec Israël, à l’instar de la ratification de l’accord Abraham par d’autres pays arabes (Émirats et Bahreïn). Il a dans ce sens avancé que les relations entre leMaroc et Israëldatent des années 1990, en rappelant que le «Maroc a reconnu Israël en 1994, et qu’il y a eu une présence diplomatique pendant huit ans à Rabat et Tel-Aviv», jusqu’à leur fermeture au début des années 2000.
Lire aussi :Souveraineté du Maroc sur le Sahara : l’intervention de Bourita sur Al-Arabiya
Points de vue sur ce rétablissement
Pour l’analyste politique Driss Aissaoui, «les Marocains n’ont jamais été des ennemis d’Israël. Depuis le règne de feu Hassan II, le Royaume a toujours soutenu la solution d’un État palestinien au côté d’un État israélien. Aujourd’hui, ce qui était auparavant une reconnaissance implicite est devenu une reconnaissance officielle, mais qui reconnait aussi le droit du peuple palestinien à un État indépendant». Pour sa part, Abdelhamid Benkhattab, Président de l’Association marocaine des sciences politiques, nous confie que«c’est une question épineuse, puisque la position du Maroc vis-à-vis de la question palestinienne est très équilibrée et prudente, car le Royaume n’est pas une partie prenante dans ce conflit. Et en plus, il y a une communauté marocaine importante enIsraël». Selon lui, «le Maroc a choisi de rétablir ses relations avec Israël, tout en assurant que sa position reste inchangée en ce qui concerne la légitimité historique et les droits du peuple palestinien à avoir un État propre à lui».
Temps de lecture : 5 minutes
Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid BoutalebDepuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim… |
Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMTCe mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é… |
Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatricesLe chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri… |
Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politiqueLeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si… |
Benkirane s’oppose fermement à la modernisation du Code de la familleEn utilisant une approche qui rappelle ses méthodes passées, Abdelilah Benkirane a invoqué l'autorité de la voix populaire, se positionnant … |
Le parti de l’Istiqlal prépare son 18e congrès avec ambitionSamedi dernier à Bouznika, le Parti de l'Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celu… |
Asmaa Rhlalou : les dessous d’une démissionDepuis son installation en octobre 2021, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a été à la tête d’une administration marquée par des défis et des… |
Un nouveau chapitre franco-marocain ?Dans une manœuvre diplomatique visant à dissiper les frictions entre la France et le Maroc, le président français Emmanuel Macron a conféré … |