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Le tourisme marocain à la croisée des chemins

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« Agir, Reconquérir, Maintenant ! ». C’est le mot d’ordre lancé ce mardi à l’occasion des Tourism Marketing Days (TMD). Initié par l’Office national marocain du tourisme (ONMT), cet événement s’est tenu ce mardi 27 octobre à Casablanca en semi-présentiel. Si certains professionnels présents y vont vu du “réchauffé”, d’autres ont perçu un optimisme rassurant sur l’avenir d’un secteur en crise.

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Alors que l’arrêté du compte satellite du tourisme vient d’être publié par le Haut-Commissariat au Plan (HCP),les professionnels du secteur n’ont pas la tête à ça. Se basant sur les chiffres du HCP, La Vie Eco précise que la contribution du Produit intérieur brut (PIB) touristique au PIB national a connu une légère hausse pour se situer à 7,1% en 2019 contre 6,9% une année auparavant, et le PIB touristique s’est chiffré à 81,4 milliards de dirhams (MMDH) en 2019. «Mais tout ça, c’est derrière nous et les beaux jours du tourisme marocain aussi», commente un hôtelier marrakchi. Les professionnels du tourisme, tous métiers confondus, espèrent une sortie de crise rapide pour un secteur aujourd’hui à l’agonie.

Nadia Fettah Alaoui ne promet rien

Invitée ce mardi matin à prendre la parole à distance à l’ouverture des TMD, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat, du Transport aérien et de l’Économie sociale, Nadia Fettah Alaoui, a évoqué les mesures sanitaires et d’accompagnement sociales et financières au secteur, mais n’a pas dit un mot sur la révision du contrat-programme réclamée par les professionnels pour une véritable relance du secteur. Elle a tout simplement noté que le virus persiste. «Nous espérions que cette relance arriverait post-crise pour que nous puissions rouvrir nos hôtels et nos villes», a-t-elle dit lors de cet événement, tout en insistant sur le fait que la priorité reste la gestion de la crise sanitaire. Ceci étant, la ministre a affirmé que les prémices d’un nouveau tourisme se dessinent, un tourisme plus responsable, plus durable, mais également un tourisme plus digital et plus moderne, relève Finance News Hebdo. «Cet événement, c’est du réchauffé… Toujours les mêmes discours, rien de nouveau…», nous a affirmé un participant sous couvert d’anonymat. Contacté par LeBrief, Fouzi Zemrani, Vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT), a une appréciation complètement à l’opposé. Notre interlocuteur nous a assuré que même s’il n’a pas pu prendre part aux TMD, alors qu’il a été convié, l’événement a été une réussite. «J’ai suivi l’événement à distance. Le format est bon, le contenu est excellent et j’ai bien aimé l’optimisme qui a régné. Cet événement a regroupé de nouveaux visages du tourisme marocain. C’est une excellente chose aussi d’avoir impliqué des producteurs touristiques comme Expedia et d’avoir donné la parole au patron de l’Office de tourisme du Portugal», a ajouté Zemrani. Pour lui, le mot confiance est la clé de tout. «Le contrat-programme peut être révisé pour préserver les emplois et l’outil de travail, mais la relance dépendra du degré de confiance du gouvernement dans le secteur du tourisme et de la confiance des partenaires et touristes dans la destination Maroc», a conclu le Vice-président de la CNT.

Fidélité à la destination Maroc

Pour la ministre du Tourisme, la fidélité à la destination Maroc ne s’est jamaisdémentie. «Les premiers touristes internationaux sont revenus depuis quelques semaines. Nos partenaires locaux et internationaux dans l’hôtellerie, les tour-opérateurs, mais aussi les transports aériens ont reconfirmé leur intérêt et leur fidélité à un long partenariat historique avec notre pays», s’est félicitée Nadia Fettah Alaoui. Enfin, la ministre a recommandé à l’ensemble des opérateurs de s’inscrire dans le projet « Welcome safely », ce nouveau label aux standards internationaux essentiels à appliquer dans la majorité des établissements hôteliers au Maroc vu le contexte concurrentiel du monde du tourisme.

À noter que cette deuxième édition des TMD a réuni les professionnels du tourisme autour des questions stratégiques du secteur. Contrairement à l’édition 2019, cette année, coronavirus oblige, une partie des intervenants étaient présents en plateau avec un public qui a assisté aux échanges et une autre partie a pris part à l’événement en vidéo-conférence.

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