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Croissance : le FMI pessimiste pour le Maroc

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Ce sont les prévisions les plus pessimistes pour l’économie nationale. Dévoilées mardi 13 octobre dans le cadre du rapport semestriel sur les perspectives de l’économie mondiale établi par le Fonds monétaire international (FMI), ces prévisions annoncent une récession de 7% en 2020 et une croissance de 4,9% en 2021.

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Les nouvelles projections de l’institution de Bretton Woods ont de quoi inquiéter. Une contraction de -7% du PIB en 2020, c’est un scénario bien pire que ceux établis par les organismes marocains. Bank Al-Maghrib table sur une chute de 6,3%, contre 6,2% pour le Centre marocain de conjoncture (CMC) et 5,8% pour le gouvernement et le Haut-Commissariat au Plan (HCP). «Croissance marocaine : le FMI plus pessimiste que tous», titre Financial Afrik. Le média financier panafricain précise : «si l’institution basée à Washington avait anticipé, en juin dernier, une baisse de 3,7% de l’économie marocaine en raison de la pandémie de Covid-19, elle devient désormais la plus pessimiste». La Vie Éco préfère, pour sa part, se projeter en 2021 et assure que l’économie marocaine se rattrapera en 2021 : environ 5% de croissance selon le FMI.

Les éléments de base des estimations du FMI

Dans ces prévisions pour le Maroc, l’institution financière basée à Washington estime que le taux de chômage devrait se situer à 12,5% en 2020 avant de redescendre à 10,5% en 2021, contre 9,2% en 2019. S’agissant de l’inflation, elle devrait se maintenir en 2020 au même niveau que celui de 2019, soit 0,2%, et augmenter légèrement à 0,8% en 2021. Enfin, le solde du compte courant du royaume s’établirait à -7,3% en 2020 (-4,1% en 2019), et à -5,2% en 2021.

Mis à part le manque de visibilité par rapport à l’impact de la pandémie sur plusieurs pans de l’économie nationale, d’autres risques substantiels sont à prendre en considération. Ils sont liés principalement à la croissance dans les pays développés et les pays émergents, aux tensions géopolitiques dans la région, aux prix mondiaux de l’énergie et à la volatilité sur les marchés financiers. Il va sans dire qu’une croissance plus forte à moyen terme dépend de la relance de la machine économique, mais surtout de la mise en œuvre soutenue de réformes liées notamment à la participation au marché du travail, à l’inclusion financière, à l’efficience des dépenses publiques et à la constante amélioration du climat des affaires.

Méthodologie de calcul du PIB C’est un éternel débat dans le cercle des économistes : comment calculer le PIB ? Dans de nombreux pays, le PIB officiel est basé sur l’approche par la production, car les données source des producteurs sont plus exhaustives et précises. De plus, certains pays incluent les activités illicites alors que d’autres les écartent. Il existe trois manières de mesurer le PIB : – l’approche par la dépense fait la somme de la valeur marchande des dépenses des consommateurs, des entreprises et de l’État pour des produits finis, ajoute les exportations et soustrait les importations – l’approche par la production fait la somme de la valeur de tout ce qui est produit, la production brute, puis soustrait la valeur des biens intermédiaires pour obtenir la production nette – l’approche par le revenu additionne tous les gains des individus et des entreprises (salaires, bénéfices, loyers et revenus d’intérêts essentiellement).

Calcul PIB

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