Terrorisme : ouverture du procès « historique » des attentats de Charlie Hebdo

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«En France, de terribles blessures sont en passe de se rouvrir»,titre le quotidien belge L’Écho. En effet, ce mercredi 2 septembre, cinq ans après que la France a été secouée par une tragédie terroriste, 14 personnes se présentent devant le tribunal de Paris pour leur implication présumée dans une série d’attentats meurtriers, qui ont commencé dans les bureaux du magazine satirique Charlie Hebdo, avant de se terminer, deux jours plus tard, dans un Hyper Casher de la capitale. France24 rapporte que les suspects sont accusés d’avoir fourni un soutien logistique aux frères Saïd et Chérif Kouachi et leur complice Amedy Coulibaly, auteurs de ces attaques, et sont poursuivis pour participation, à divers degrés,à ces actesterroristes.
S’ils sont reconnus coupables, plusieurs d’entre eux risquent des peines allant jusqu’à 20 ans de prison ou encore la perpétuité. 11 des prévenus comparaissent aujourd’hui devant le juge, dont dix derrière une vitre blindée. Les trois autres, qui ont fuivers laSyrie quelques jours avant le début des attentats, seront jugés par contumace, notamment Hayat Boumedienne, l’épouse d’Amedy Coulibaly.
Rappel des faits
Au total, 17 personnes ont été tuées lors desdits attentats qui ont eu duré trois jours dans la capitale française en janvier 2015. 12 victimes ont été abattues le7 janvier lorsque les frères Kouachi ont pénétré de forceet ont ouvert le feu dans l’enceintedu siège de Charlie Hebdo. Le rédacteur en chef du magazine, Stéphane « Charb »Charbonnier, plusieurs caricaturistes et chroniqueurs, ainsi qu’un agent de protection chargé de protéger Charb, depuis la publication en 2006 de caricatures représentant le prophète Mohammed, ont tous péri lors de cette attaque. Al Jazeera, quirappelle que les représentations du prophète sont considérées comme blasphématoires dans l’Islam, indique que c’est justement ces caricatures qui ont incité les frères Said et Chérif Kouachi à s’en prendre à la rédaction de Charlie Hebdo. Ces derniersont par la suite tiré à mort sur un policier pendant qu’ils quittaient les lieux du drame.
Le lendemain,le 8 janvier, la policière Clarissa Jean-Philippe a été tuée par Coulibaly à Montrouge, dans la banlieue sud de Paris, relate CNN. Puis, le 9 janvier, le même assaillant a pris plusieurs personnes en otage dans un Hyper Casher dans la banlieue est de la capitale, dont quatre ne sont jamais sortis vivants. Coulibaly a enfin été tué après l’intervention de la police, qui a réussi à sauver 15 otages. Les frères Kouachi ont connu le même sort que leur complice. Ils ont été abattusle même jour par les forcesde l’ordre dans lenord-est de Paris.
Un procès « historique »
Pour revenir à ce qui se passe ce mercredi 2 septembre,le procès, qualifié d’ »historique »par la pressefrançaise, se déroulera sous haute sécurité au tribunal correctionnel de Paris.Il devrait durer 49 jours (jusqu’au 10 novembre), et réunir 200 parties civiles, notamment 144 témoins et 14 experts, précise LeMonde. Le quotidien français souligne que l’ouverture de ces audiences «risque de rouvrir une plaie dans l’esprit national français». Et d’ajouter que des tribunes spéciales ont été installées pour permettre au public de suivre le déroulement du procès, qui sera retransmis en direct sur des écrans géants.
De son côté, la rédaction de Charlie Hebdo a annoncé la republication ce mercredi de son numérocontroversé, illustrant les caricaturesdu prophète Mohammed. Selon le Guardian, de par cette démarche le magazine cherche à promouvoir et à marquer l’ouverture dudit procès historique, tout en présentant les images «blasphématoires» comme preuve de l’inculpation des suspects. Dans un communiqué de presse, Charlie Hebdo souligne que «ces caricatures font partie de l’Histoire, et on ne peut pas réécrire l’Histoire, ni l’effacer». Et d’ajouter que son édition du jour est également «un hommage aux employés tués lors de l’attentat de 2015».
De plus, la décision de republier ledit numéro a été fortement défendue par le président français Emmanuel Macron, qui a affirmé, «qu’en France, les gens avaient la liberté de blasphémer». «En France, il y a aussi une liberté de blasphémer qui est liée à la liberté de conscience. Donc, de mon point de vue, je suis là pour protéger toutes ces libertés», a-t-il lancé. Macron a assuré qu’il ne doit pas «faire de commentaires sur le choix d’un journaliste(…) etqu’en France, on peut critiquer les gens qui gouvernent et on peut blasphémer».
Enfin, notons que l’hebdomadaire parisien, fondé en 1970, est célèbre pour ses caricatures provocantes et ses critiques audacieuses visant des hommes politiques, des personnalités publiques et des symboles religieux, toutes confessions confondues.
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