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Rentrée scolaire 2020-21 : le GPJ plaide pour un enseignement hybride

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La crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus a touché tous les secteurs. Sur le plan de l’éducation, un secteur qui a connu beaucoup de défaillances lors des années précédentes, l’année scolaire 2019-20 a été particulièrement difficile, notamment en raison de l’instauration de l’enseignement à distance. Alors que le spectre d’une seconde vague de la Covid-19 se dessine au Maroc, la rentrée scolaire 2020-21 s’annonce périlleuse. Dans un mémorandum sur ce secteur, le Gouvernement parallèle des jeunes (GPJ) propose des recommandations pour y remédier et assurer une rentrée scolaire plus fluide et satisfaisante.

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En 2020, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, une génération entière d’enfants aura vu son parcours scolaire bouleversé. Alors que les organisations internationales s’alarment d’une urgence éducative mondiale, au Maroc, ce sujet inquiète, notamment après la décision du ministère de l’Éducation nationale de mettre en place l’enseignement à distance pour l’année scolaire 2020-21.

Compte tenu de ce contexte exceptionnel, alors que la rentrée scolaire et universitaire s’approche, le Gouvernement parallèle des jeunes (GPJ) a publié un mémorandum sur le secteur de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce document regroupe des recommandations et des propositions sur le système éducatif, la recherche scientifique et le développement, rapporte Aujourd’hui Le Maroc.

D’une part, ce mémorandum est basé sur les résultats du processus de l’enseignement à distance mis en place après l’apparition du virus au Maroc en mars dernier.

D’autre part, le document est basé sur une enquête. En effet, le GPJ a réalisé, en concertation avec les Conseillers du ministère, un sondage d’opinion basé sur le questionnement d’environ 4532 femmes et hommes. 54% des participants sont des étudiants, 25,4% du corps professoral et à peu près 20% des parents et des tuteurs d’élèves ou d’étudiants. Selon Le Matin, l’objectif est d’évaluer et de dresser le bilan de l’expérience du Maroc en e-learning, de relever les défaillances et les anomalies et de proposer des solutions pour le secteur pendant et après la pandémie du nouveau coronavirus. «Les participants, dans leur majorité, ont montré leur insatisfaction et leur mécontentement par rapport à l’enseignement à distance, soit 75,4%. Seuls 16,3% ont été satisfaits de cette opération et 8,3% des participants n’arrivent pas à évaluer s’ils étaient satisfaits ou pas», indique le GPJ.

Ce résultat négatif est dû à l’insatisfaction des sondés quant au déroulement de l’enseignement à distance. 54,8% d’entre eux dénoncent le manque de moyens matériels et logistiques facilitant le bon déroulement de ce process. 18,64% déplorent que cet échec est dû à la nature des programmes et des orientations pédagogiques non adaptées à l’enseignement à distance tandis que 17,37% jugent qu’il s’agit d’un manque de compétences en relation avec la formation à distance auprès du corps professoral, ajoute le quotidien. 9,18% de la population interrogée pensent que le problème d’adaptation avec les outils technologiques et de suivi chez les enfants, qui n’étaient pas prêts à ce changement radical, a causé cet échec.

Concernant la modalité de l’enseignement pour la rentrée 2020-2021, 85,6% des sondés opposent à la formation à distance, dont 48,6% penchent pour l’enseignement hybride et 37% en présentiel. De plus, 46,76% de la population a proposé de reporter la rentrée scolaire.

Les recommandations du GPJ

Depuis le début de l’année en cours, le jeune ministère de l’Éducation a suivi les efforts déployés par le ministère de tutelle et a formulé des propositions pour améliorer le système éducatif. En conclusion de son mémorandum, le GPJ a regroupé ces recommandations, tirées des résultats de ces études. «Les principales recommandations se résument dans un enseignement de type hybride, avec une réduction de la taille des programmes d’enseignement, dictée par l’épidémie, la réduction des heures d’études, la réduction du nombre d’élèves dans les classes, en s’appuyant sur la rotation des personnes et des cours», explique le document.

Le GPJ a également souligné qu’afin d’assurer la réussite du processus, une action d’accompagnement devrait être mise en place. Ceci s’appuie sur la mise à disposition de moyens logistiques aussi bien pour les apprenants que pour le corps professoral, notamment des tablettes, des mini-ordinateurs, des modems de connexion et Internet, à des prix concurrentiels. Le mémorandum insiste surtout sur l’instauration du principe d’égalité des chances pour tous les apprenants et leurs familles, a souligné le GPJ. Ce dernier recommande également de former les professeurs sur les méthodes d’enseignement à distance.

Afin de garantir la santé et la sécurité de toutes les parties, le GPJ propose de mettre à disposition des élèves et du corps professoral des bavettes et des gels hydroalcooliques et de les sensibiliser à cohabiter avec le virus à travers l’éducation sanitaire. Le GPJ suggère également de prévoir des tests périodiques.

En conclusion, le jeune ministère a souligné que «ces recommandations devancent le large débat, entre le corps professoral et les parents/tuteurs d’élèves, engendré par le dernier communiqué du ministère de tutelle, dont le contenu relate la date et les modalités de la nouvelle rentrée scolaire».

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