Rentrée scolaire 2020-21 en présentiel ou en distanciel : les précisions d’Amzazi

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Rentrée scolaire 2020-21 en présentiel ou en distanciel : les précisions d’Amzazi

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Après avoir décidé de recourir à l’enseignement à distance, Saïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, a présenté les formules, les mesures et les démarches mises en place par son département pour assurer le bon déroulement de l’année scolaire 2020-21. Il a avancé que les trois scénarios prévus par la tutelle reposent sur l’évolution de la pandémie du coronavirus au Maroc, ainsi que sur la coopération des parents d’élèves. Ces derniers préfèrent pour leur part le report de la rentrée au 4 janvier 2021.

En raison de la Covid-19, l’année scolaire 2020-21 s’annonce très compliquée. Dans sa déclaration du dimanche 23 août, SaïdAmzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a assuré que «les enfants et leurs droits à la scolarité, ainsi que leur santé sont des priorités» pour son département. Les propos du ministre interviennent un jour après que la tutelle a annoncé dans un communiqué de presse sa décision de mettre en place l’enseignement à distance pour l’année scolaire 2020-21. Le documentpréciseégalement que pour les parents qui souhaitent que leurs enfants regagnent les bancs d’école, des cours en présentiel peuvent être autorisés, mais sous des conditions très strictes.

Les scénarios prévus par le ministère de l’Éducation

Face à la recrudescence de la pandémie du coronavirus, le département d’Amzazi a élaboré trois scénarios relatifs à la reprise des cours en septembre 2020. D’après La Vie Éco, qui cite le ministre, le premier concerne l’adoption de l’enseignement présentiel à 100% en cas d’amélioration de la situation épidémiologique du royaume. Le deuxième modèle prévoit «l’alternance entre enseignement présentiel et auto-enseignement en cas d’amélioration de la situation avec nécessité du respect des mesures préventives». S’agissant du troisième scénario, le ministre explique qu’il porte sur le recours aux cours à distance, en cas d’exacerbation de la crise sanitaire.

Dans une interview accordée à la chaîne 2M, le dimanche 23 août, le ministre a soutenu que les modèles pédagogiques précités peuvent être adaptés «au niveau local, provincial ou régional en coordination avec les autorités locales et sanitaires», et ce en les alternant dépendamment de l’évolution de la pandémie dans chaque zone du Maroc. Pour ce qui est de l’enseignement à distance, deux mécanismes ont été validés, notamment des cours à domicile pour tous les niveaux à travers la diffusion du programme scolaire «sur les chaines TV et la mise à disposition de ressources numérisées via les plateformes électroniques, en plus des cours dispensés par les classes virtuelles».

Quant à l’enseignement en présentiel, Amzazi a précisé à Médias24 que les effectifs en classe seront réduits jusqu’à 50% dans tous les cycles des enseignements public, privé et en mission étrangère. Et de souligner que des mesures préventives ont été imposées pour protéger les éducateurs comme les apprenants, à savoir «le port obligatoire du masque pour les élèves de la cinquième année du primaire et plus, le lavage régulier des mains, la distanciation physique et la désinfection des structures et dépendances scolaires».

L’implication des parents d’élèves

Sous la supervision du Chef du gouvernement eten coordination avec les départements de la Santé et de l’Intérieur, la tutelle «a décidé de combiner le deuxième et le troisième modèles en impliquant les familles dans la prise de décision», rapporte La Nouvelle Tribune. Ainsi, poursuit la même source, à partir du 1er septembre, «les parentsqui optent pour l’enseignement à distance seront appelés à remplir un formulaire via le système Massar ou auprès des établissements scolaires». Pour Amzazi, ce formulaire servira surtout à confirmer l’engagement des parents à sensibiliser les enfants quant à la gravité de la crise actuelle et aux mesures restrictives en vigueur.

«Nous sommes dans une période particulière, inédite dans l’histoire. Il faut raisonner en co-éducation. La réussite et l’apprentissage dépendent également de l’encadrement des parents. Les parents devront non seulement encadrer, mais également sensibiliser leurs enfants. De leur côté, les écoles rempliront leur devoir en se conformant aux normes sanitaires les plus strictes», a indiqué le ministre à Médias24. Il a également évoqué le report de l’examen régional de la 1re année du Bac, notant qu’en raison de l’augmentation des contaminations au coronavirus et pour éviter d’éventuelles infections parmi les étudiants, «les conseils de classes ont pris la décision de réussite des élèves sur la base des notes du contrôle continu en présentiel».

Les familles préfèrent un report de la rentrée scolaire

Alors que la confusion et la paniqueobscurcissent l’avenir de l’année scolaire 2020-21,L’Opinion rapporte que l’Union des parents et des tuteurs d’élèves des établissements d’enseignement privé a affirmé que 76,84% des familles préfèrent reporter la reprise des cours au 4 janvier 2021. L’organisation en question a effectué du 13 au 20 août 2020 un sondage d’opinion auprès de 51000 parents d’élèves sur leurs appréciations quant à cette rentrée scolaire. Sur 7448 répondants, 5717 favorisent le report de la rentrée à l’école au 4 janvier prochain, tandis que 1001 (13,45%) optent pour une rentrée en septembre avec l’adoption de cours en présentiel. 565 des parents qui ont participé à ce sondage ont pour leur part exprimé leur souhait d’alterner entre des cours présentiels et des cours à distance à partir du mois de septembre. Enfin, ils étaient 104(1,40%) parents à voter pour une année blanche, et 57 (0,71%) à choisir un report jusqu’en octobre 2020 de l’admission à l’école.

En conclusion, malgré les décisions du ministère de l’Éducation et les préférences des parents d’élèves, ce sont les apprenants et les éducateurs qui seront les premiers impactés par ce bouleversement de la méthodologie d’enseignement. Reste maintenant à savoir comment ces nouvelles mesures vont être implémentées, et si elles sauront assurer une formation exhaustive et de qualité aux étudiants.

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