Le Covid-19 expose les fragilités de l’emploi au grand jour

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

aides financières aux ménages de l'informel

A
A
A
A
A

La crise économique a mis en évidence la fragilité de la situation de millions de travailleurs. 80% des emplois au Maroc sont informels, relève Bank Al Maghrib dans son rapport annuel. Ces jobs ne sont pas soumis à la législation du travail et échappent à l’impôt ainsi qu’à la protection sociale. Dans le monde, la part de l’informel dans l’emploi global ressort en moyenne à 85,8% en Afrique, 68,6% dans les États arabes, 68,2% en Asie Pacifique, 40% en Amérique et 25,1% en Europe et Asie centrale.

La crise sanitaire et économique provoquée par le coronavirus a mis le doigt sur la fragilité de la situation de nombreux travailleurs. En effet, au Maroc, 5,5 millions de ménages, soit la moitié de la population, ont bénéficié des aides mises en place par le Comité de veille économique. Plus de 11 milliards de DH ont été accordés à ces ménages pour les aider à traverser les mois de confinement.

4 emplois sur 5 sont informels

Dans son rapport annuel, Bank Al-Maghrib note que 79,9% des emplois sont informels. La moyenne mondiale se situe à 61,2%. La part de l’informel dans l’emploi global ressort en moyenne à 85,8% en Afrique, 68,6% dans les États arabes, 68,2% en Asie Pacifique, 40% en Amérique et 25,1% en Europe et Asie centrale. Au Maroc, les métiers informels sont plus répandus dans l’agriculture où ils atteignent 91%. Ils dépassent 80% dans l’industrie et 72% dans les services. Hormis les aides familiales qui sont à 100% informelles, les travailleurs à leur propre compte constituent la catégorie professionnelle la plus touchée par l’informalité.

Parmi les salariés, plus de 2 emplois sur 3 sont considérés comme informels. Pour l’Organisation internationale du travail (OIT), est considéré comme emploi informel tout poste qui n’est pas soumis à la législation du travail et qui échappe à l’impôt, à la protection sociale, et dont le titulaire ne bénéficie pas entre autres d’indemnités en cas de licenciement ou bien des congés payés et de maladie. En gros, ces travailleurs s’exposent à de nombreux risques vu la fragilité des liens avec leurs employeurs.

Les emplois informels ne se trouvent pas uniquement dans l’économie informelle. Des milliers de postes officiels rentrent dans la définition de l’OIT. La moitié des salariés par exemple ne disposent pas d’un contrat de travail. Par ailleurs, plus de trois actifs occupés sur quatre n’ont pas de couverture médicale. Ils sont aussi nombreux à n’être affiliés à aucun régime de retraite.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Manifestations de la « GenZ 212 » : la Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation des entrepreneurs sinistrés

Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire