Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Croissance : une performance décevante au premier trimestre

Croissance : une performance décevante au premier trimestre

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La croissance a été nulle entre janvier et mars alors que les premiers effets de la crise n’ont commencé qu’à partir de la mi-mars. Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages a ralenti à 1,4%. Les deux semaines de confinement en mars ont pesé lourd. Crise oblige, l’investissement a baissé de 4,8% contribuant négativement à la croissance. Les échanges extérieurs eux aussi ont un impact négatif estimé à -0,5 point. Alors que le redémarrage de l’économie a été amorcé courant juin, les chiffres du deuxième trimestre viendront rappeler les dégâts causés par la pandémie sur l’économie.

Temps de lecture : 3 minutes

Les données définitives sur la croissance au premier trimestre sont plus décevantes qu’annoncées. Le PIB n’a progressé que de 0,1% au premier trimestre contre 0,7% prévu dans la note du HCP, datant de fin avril. À la même période en 2019, l’activité avait progressé de 2,1%.

La consommation des ménages en berne

La croissance a été nulle entre janvier et mars alors que les premiers effets de la crise n’ont commencé qu’à partir de la mi-mars. Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages a ralenti à 1,4%. Les deux semaines de confinement en mars ont pesé lourd. Dans des circonstances comme celles du Covid-19, les achats de biens durables deviennent accessoires. Les acquisitions de voiture ou d’électroménager sont particulièrement concernées. En outre, la fermeture des magasins et des commerces limite les dépenses en habillement, en transport et pour les activités touristiques. Par contre, les ménages se sont rués sur les biens de première nécessité craignant une pénurie. Pour autant, l’inflation est restée faible à 0,3% sur la période contre 1,3% en 2019. Au final, la contribution des dépenses de consommation des ménages à la croissance s’est limitée à 0,8% au premier trimestre contre 1,6% à la même période en 2019.

L’investissement et le commerce extérieur tirent vers le bas

Crise oblige, l’investissement a baissé de 4,8% contribuant négativement à la croissance. Les échanges extérieurs eux aussi ont eu un impact négatif estimé à -0,5 point. L’investissement privé manque de vigueur depuis quelques années et la crise du Covid-19 n’arrange rien. Malgré les mesures gouvernementales et la baisse du taux directeur, le manque de visibilité des opérateurs économiques continuera à impacter cet indicateur. Du côté des échanges extérieurs, l’année devrait se terminer par une forte baisse des exportations suite au ralentissement du commerce mondial et à cause d’une lourde récession chez les principaux partenaires du Maroc. 68% du commerce extérieur est réalisé avec l’Europe. Surtout, le Maroc est très exposé à la conjoncture en Espagne et en France. Or, les dernières estimations prévoient une baisse à deux chiffres du PIB dans ces pays.

Alors que le redémarrage de l’économie aété amorcé courant juin, les chiffres du deuxième trimestre viendront rappeler les dégâts causés par la pandémie sur l’économie. Le HCP anticipait une chute de plus de 6% du PIB. Entre temps, les données ont évolué ce qui pourrait accentuer la baisse ou bien l’atténuer.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Reporting : le Conseil de la concurrence examine les distributeurs de carburants

Le Conseil de la concurrence a validé, le 13 novembre 2023, des accords transactionnels avec neuf entreprises et leur organisation professio…

Le FMI salue la robustesse de l’économie marocaine

Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a récemment conclu sa consultation annuelle de 2024 avec le Maroc, réalis…

Dialogue social : accord sur les salaires et la fiscalité pour une meilleure justice sociale

Dans un contexte de négociations intensives et d'attentes fortes, les partenaires sociaux ont franchi une étape importante avec la signature…

Conseil de la concurrence : l’état de la concurrence dans les marchés des fruits et légumes

Le Conseil de la concurrence a récemment mis en lumière une série de dysfonctionnements affectant les marchés de gros de fruits et légumes a…

Agriculteurs français : verts de jalousie, ou rouges de fureur ?

La tomate marocaine fait décidément peur. Pas aux acheteurs, non, ces derniers la consomment généreusement. Son prix accessible, en fait la …

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire