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Croissance : une performance décevante au premier trimestre

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La croissance a été nulle entre janvier et mars alors que les premiers effets de la crise n’ont commencé qu’à partir de la mi-mars. Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages a ralenti à 1,4%. Les deux semaines de confinement en mars ont pesé lourd. Crise oblige, l’investissement a baissé de 4,8% contribuant négativement à la croissance. Les échanges extérieurs eux aussi ont un impact négatif estimé à -0,5 point. Alors que le redémarrage de l’économie a été amorcé courant juin, les chiffres du deuxième trimestre viendront rappeler les dégâts causés par la pandémie sur l’économie.

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Les données définitives sur la croissance au premier trimestre sont plus décevantes qu’annoncées. Le PIB n’a progressé que de 0,1% au premier trimestre contre 0,7% prévu dans la note du HCP, datant de fin avril. À la même période en 2019, l’activité avait progressé de 2,1%.

La consommation des ménages en berne

La croissance a été nulle entre janvier et mars alors que les premiers effets de la crise n’ont commencé qu’à partir de la mi-mars. Principal moteur de la croissance, la consommation des ménages a ralenti à 1,4%. Les deux semaines de confinement en mars ont pesé lourd. Dans des circonstances comme celles du Covid-19, les achats de biens durables deviennent accessoires. Les acquisitions de voiture ou d’électroménager sont particulièrement concernées. En outre, la fermeture des magasins et des commerces limite les dépenses en habillement, en transport et pour les activités touristiques. Par contre, les ménages se sont rués sur les biens de première nécessité craignant une pénurie. Pour autant, l’inflation est restée faible à 0,3% sur la période contre 1,3% en 2019. Au final, la contribution des dépenses de consommation des ménages à la croissance s’est limitée à 0,8% au premier trimestre contre 1,6% à la même période en 2019.

L’investissement et le commerce extérieur tirent vers le bas

Crise oblige, l’investissement a baissé de 4,8% contribuant négativement à la croissance. Les échanges extérieurs eux aussi ont eu un impact négatif estimé à -0,5 point. L’investissement privé manque de vigueur depuis quelques années et la crise du Covid-19 n’arrange rien. Malgré les mesures gouvernementales et la baisse du taux directeur, le manque de visibilité des opérateurs économiques continuera à impacter cet indicateur. Du côté des échanges extérieurs, l’année devrait se terminer par une forte baisse des exportations suite au ralentissement du commerce mondial et à cause d’une lourde récession chez les principaux partenaires du Maroc. 68% du commerce extérieur est réalisé avec l’Europe. Surtout, le Maroc est très exposé à la conjoncture en Espagne et en France. Or, les dernières estimations prévoient une baisse à deux chiffres du PIB dans ces pays.

Alors que le redémarrage de l’économie aété amorcé courant juin, les chiffres du deuxième trimestre viendront rappeler les dégâts causés par la pandémie sur l’économie. Le HCP anticipait une chute de plus de 6% du PIB. Entre temps, les données ont évolué ce qui pourrait accentuer la baisse ou bien l’atténuer.

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