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Les écoles privées au bord du gouffre

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Le temps passe, mais aucun changement à l’horizon. La colère demeure le mot d’ordre dans la relation qui lie les parents d’élèves aux propriétaires d’écoles privées. Une partie de ces écoles qui n’ont pas pu bénéficier du crédit « Damane Oxygéne » ni de l’indemnité Covid-19 ont annoncé leur intention de mettre la clé sous la porte. Les annonces de faillites seraient un coup dur pour l’État puisque ce secteur emploie à lui seul près de 136.000 personnes.

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C’est une situation compliquée que vivent les propriétaires d’écoles privées depuis le mois de mars. En raison de la pandémie du Covid-19, et l’instauration de l’enseignement à distance, les écoles n’ont quasiment plus de ressources financières, alors que les charges sont restées intactes. La Fédération marocaine de l’enseignement et de la formation privée(FMEFP) souligne que la majorité écrasante des parents d’élèves des écoles privées, près de 90%, ne s’acquittent toujours pas des frais de scolarité des mois d’avril, mai et juin.

Les parents se disent insatisfaits de la qualité de l’enseignement à distance mis en place pendant ce confinement. Par ailleurs, la pandémie a engendré une baisse de salaire, voire un arrêt de travail, pour une partie d’entre eux. Ils demandent une exonération des frais mensuels pour le reste de cette année scolaire.

Face au mur, les propriétaires de petites et moyennes écoles, qui constituent 70% de l’offre globale, ont annoncé leur volonté de mettre la clé sous la porte et assurent ne pas pouvoir garantir les salaires des enseignants, chauffeurs et aides scolaires pour la prochaine rentrée scolaire, si la situation ne s’arrange pas d’ici là, rapporte L’Économiste.Cela risque de porter un coup dur à l’État puisque l’enseignement privé, qui compte près de 5800 écoles (primaire-secondaire) et emploie quelque 136000 personnes.

L’État prié d’intervenir

Moulay Saïd Messaoudi, président de FMEFP, a déclaréque «le secteur des écoles privées est le seul à ne pas avoir reçu de soutien durant cette période de crise, or nous assurons un service public», réclame-t-il. «Nous employons plus de 135000 personnes. Nous ne pouvons les laisser sans revenus, ce sont aussi des Marocains et ils ont le droit de bénéficier du soutien de l’État».

Début juin, le ministre de l’Éducation nationale avait assuré lors d’une réunion avec les représentants de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves qu’il interviendrait auprès du ministère de l’Économie, des Finances et de la réforme administrative pour permettre aux écoles privées de bénéficier du Fonds spécial dédié à la gestion de la crise, rapporte le site d’information H24info. Le gouvernement réussira-t-il à mettre fin au calvaire des écoles privées?? Seul le temps nous le dira.

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