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Les banques se préparent pour une année difficile et les résultats du premier trimestre donnent déjà le ton. Le très surveillé coût du risque s’est significativement dégradé rapportent plusieurs journaux. Il s’est établi à 3,1 milliards de DH.
Les bénéfices impactés
La situation est disparate selon les établissements. Le coût du risque a fortement augmenté chez Attijariwafa bank, Société Générale, BMCI et Crédit du Maroc. Il affiche une progression à deux chiffres voire trois chiffres dans certains établissements. Par contre, la hausse a été contenue à 7% par Bank of Africa. La BCP est la seule exception puisqu’elle enregistre une baisse du coût du risque. Avec un produit net bancaire quasi stable, les bénéfices sectoriels après trois mois ont plongé de 50% pour s’établir à 1,7 milliard de DH. Toutefois, la chute des bénéfices inclut l’impact des dons au fonds spécial Covid-19, atténuant un peu l’ombre au tableau.
Des perspectives dégradées
L’évolution de la conjoncture et les prévisions économiques à court terme avaient poussé l’agence de notation financière Moody’s à dégrader les perspectives du secteur, craignant une augmentation des créances en souffrance des banques. Elle a fait de même dans plusieurs autres pays, toutes les banques étant confrontées à une situation exceptionnelle. L’inquiétude de Moody’s concerne aussi la baisse de la demande de crédit. Or, la marge d’intérêt représente en moyenne 2/3 des revenus des banques suivant les pays et notamment au Maroc. Entre une baisse probable du produit net bancaire et la flambée du coût du risque, la rentabilité des banques sera très chahutée. L’ampleur de la baisse dépendra de la durée de la crise et de la capacité de l’économie à se relever rapidement de la pandémie.
À fin avril, les créances en souffrance ont augmenté de 4,4% pour s’établir à 73 milliards de DH, selon les dernières statistiques monétaires publiées par Bank Al-Maghrib. La plus forte hausse est enregistrée chez les ménages (+7,5%) alors que les impayés des entreprises ont augmenté de 2%.
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