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Les mesures adoptées pour contenir la propagation du coronavirus au Maroc ont fortement impacté le secteur de l’éducation et de l’enseignement. Dans son édition du 5 mai, le quotidien Al Massae rapporte que la Fédération provinciale des associations des parents d’élèves de l’enseignement public et privé de Kénitra a exprimé ses préoccupations quant à une reprise précoce des cours après la fin du confinement, prévue le 20 mai 2020. L’instance a ainsi appelé les responsables du département de l’Enseignement à faire preuve de prudence lors de «la prise de toute décision (en vue d’un retour aux classes) et de placer la santé des citoyens au-dessus de toute autre considération, vu que les écoles constituent un lieu de rassemblement de masse quotidien».
Le journal soutient que les parents d’élèves ont proposé une feuille de route provisoire,qui préconise que seuls les inscrits en classes diplômantes rejoignent les écolesaprèsla levée de l’état d’urgence sanitaire. Pour le reste des élèves, ces derniers jugent qu’il serait préférable decontinuer à les soumettre à la stratégie des cours à distance, et ce en attendant la prochaine rentrée scolaire. La Fédération estime que, pour garantir le retour sans risques des étudiants aux établissements éducatifs, certaines conditions majeures doivent être respectées, notamment «des moyens de transport sûrs, un internat en demi-pension dédié, un nombre d’élèves limité à 10 par classe, une désinfection continue des écoles, le refus de tout contact des élèves avec les personnes étrangères à l’école, ainsi qu’un soutien psychologique permanent à ces élèves en vue de les aider à passer leurs examens».
Les recommandations des agences onusiennes et de la Banque Mondiale
Aujourd’hui Le Marocrappelle que, le 30 avril, l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Banque mondiale ont suggéré de nouvelles lignes directrices portant sur la réouverture en toute sécurité des établissements scolaires. Lesdites lignes présentent un cadre pratique aux gouvernements internationaux pour assurer la protection des élèves et des étudiants à travers le monde. Pour Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, «quand et comment rouvrir les écoles devraient être les priorités» pour toutes les nations du monde, compte tenu du retardpris par les élèves «en raison de la fermeture prolongée des écoles». «Une fois que le feu vert aura été donné sur le front de la santé, il faudra mettre en place tout un ensemble de mesures pour s’assurer qu’aucun élève ne soit laissé pour compte», précise-t-elle. Et de souligner que les lignes directrices établies offrent des orientations générales aux États et aux partenaires «afin de faciliter la réouverture des écoles pour les élèves, les enseignants et les familles».
Le quotidien indique que c’est dans le cadre de la Coalition mondiale pour l’éducation que l’UNESCO, l’UNICEF et le PAM ont exhorté tous les pays à évaluer les avantages de l’enseignement en classe par rapport à celui à distance. Évoquant les indices peu concluants relatifs aux risques d’infection liés à la fréquentation scolaire, lesdits organismes insistent sur la nécessité de mesurer le niveau de menace liée à la reprise des cours en classe. Par ailleurs, le plan de la Coalition s’est également attardé sur l’importance dela réforme des politiques d’enseignement, les besoins de financement du secteur, la sécurité des opérations de réouvertures des structures scolaires, l’apprentissage compensatoire, le bien-être et la protection des élèves ainsi que l’accessibilité de l’enseignement.
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