Coronavirus : les banques marocaines évaluent le choc

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

les banques marocaines évaluent le choc

A
A
A
A
A

La crise sanitaire liée au coronavirus survient dans un contexte déjà compliqué avec la sécheresse. La nature de la crise, touchant de plein fouet le système productif, devrait rendre plus difficile la reprise de la productivité et le rétablissement des équilibres macroéconomique analyse CDG Capital dans une récente note. Globalement, le retour à une situation normale dans le monde dépendra de l’investissement de chaque pays dans la lutte contre la propagation du virus et dans la relance de l’économie.

Après les agences de notation financière, les départements de recherche des banques marocaines se penchent sur la situation de l’économie et ses perspectives. La crise sanitaire liée au coronavirus survient dans un contexte déjà compliqué avec la sécheresse. «Les mesures prises par le Conseil de veille économique devraient amortir l’ampleur du double choc sur la conjoncture nationale. Néanmoins, la nature de cette nouvelle crise qui est d’ordre économique, touchedirectement le système productif les consommateurs et les producteurs, ce qui devrait rendre plus difficile la reprise de la productivité et le rétablissement des équilibres macroéconomiques», conclut CDG Capital dans une note.

La reprise économique sera longue

Sous l’hypothèse d’une reprise de l’activité en juillet, la valeur ajoutée agricole baisserait de 6% alors que la croissance des activités non agricoles ralentirait à un niveau historiquement bas de 1,2%. Les mesures de soutien aux ménages avec les indemnités de 2000 DH pour les salariés en arrêt temporaire de travail et les indemnités pour les travailleurs dans le secteur informel sont louables. Cependant, la détérioration du pouvoir d’achat occasionnée par la crise impactera lourdement la consommation des ménages, l’un des principaux moteurs de la croissance. En tout, la contribution de la demande intérieure ralentira fortement en 2020. Elle sera en partie compensée par la demande étrangère pour laquelle la contribution passerait de -0,4% à 1,3%.

En dehors du choc immédiat de la crise, ses effets pourraient durer. «La crise devrait générer des effets de second tour particulièrement pour la stabilité du système financier et monétaire». L’arrêt d’un pan de l’appareil productif et la hausse du chômage vont accroître les risques bancaires dans la mesure où l’on devrait assister à une augmentation des créances en souffrance. Par ailleurs, la dépréciation des actifs, notamment financier et immobilier, devrait accentuer le déséquilibre des caisses de retraite, analyse CDG Capital.

Le retour à une situation normale dépendra de l’investissement de chaque pays dans la lutte contre la propagation du virus et dans la relance de l’économie. Il est aussi tributaire d’une bonne coopération internationale. Pour Bill Gates, PDG de Microsoft, le retour à la normale pourrait prendre 18 mois.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Port de Dakhla : recul de 21% des débarquements de pêche

Économie - Le port de Dakhla a vu ses débarquements de pêche chuter de 21% à fin juillet 2025, selon l’ONP.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
Inflation juillet 2025 : hausse des prix alimentaires et carburants

Économie - L’inflation a progressé de 0,5% en juillet 2025, tirée par la hausse des prix alimentaires et des carburants.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
L’IPC en juillet 2025 révèle des hausses modérées et un recul du transport

Économie - L’IPC en juillet 2025 affiche des hausses modérées, portées par l’alimentation, l’enseignement et les services, tandis que le transport recule fortement.

Ilyasse Rhamir - 19 août 2025
Marhaba, MRE et les billets qui font tourner l’été

Économie - Il faut faire en sorte que les MRE ne se sentent pas seulement « bons à envoyer de l’argent » mais aussi « capables de bâtir ici ».

Sabrina El Faiz - 16 août 2025
Le dirham a gagné 1,3% face au dollar américain entre juin et juillet 2025

Économie -Le dirham s’est apprécié de 1,3% face au dollar et reculé de 0,2% face à l’euro entre juin et juillet 2025, selon Bank Al-Maghrib.

Mbaye Gueye - 15 août 2025
Tourisme : hausse des nuitées dans les EHTC au premier semestre 2025

Économie -Le tourisme au Maroc poursuit sa dynamique en 2025 : les nuitées dans les EHTC ont augmenté de 13% au premier semestre.

Mbaye Gueye - 15 août 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Télécoms : en route vers un duopole ?

Dossier - Un accord entre Télécoms c’est toujours bon à prendre, mais qu’est-ce que cela engendre pour le consommateur final ?

Sabrina El Faiz - 28 juin 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire