Déficit budgétaire : les dons au Fonds de gestion du Covid-19 jouent les amortisseurs

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

Image d'illustration © DRImage d'illustration © DR

A
A
A
A
A

À la fin du premier trimestre, l’écart entre les recettes et les dépenses ordinaires est positif de 1 milliard de DH contre 4,7 milliards de DH à la même période en 2019. Globalement, les comptes publics virent au vert avec un excédent budgétaire de 6,3 milliards de DH. Ceci s’explique surtout par les dons au profit du Fonds dédié à la gestion de la pandémie.

À fin mars, les finances publiques affichent un excédent budgétaire de 6,3 milliards de DH. À la même période en 2019, elles présentaient un déficit de 4,5 milliards de DH. Compte tenu de la crise sanitaire et économique, cette situation est bien entendu provisoire. L’excédent budgétaire à fin mars s’explique en grande partie par les dons au profit du Fonds dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus. Des recettes de 18,3 milliards de DH ont été enregistrées contre des dépenses de 1,2 milliard de DH.

L’arrêt de l’activité dans plusieurs secteurs va se traduire par une baisse importante des recettes. Sachant que sur la partie dépenses, les coupes sont plus difficiles. La volonté du gouvernement de reporter certains investissements publics s’était heurtée à de vives critiques dans le milieu des affaires, au point de le pousser à abandonner son projet. Le déficit budgétaire va sans surprise se dégrader. Personne n’en connait l’ampleur.

Un premier trimestre sans dégâts

Pour l’heure et après trois mois, les recettes ordinaires ont augmenté de 8%, dont une progression de 3,8% des recettes fiscales, pour atteindre 62 milliards de DH. Les impôts indirects ont cru de 1% grâce essentiellement à l’amélioration de 4% de l’impôt sur le revenu (12 milliards de DH). L’impôt sur les bénéfices, lui, a diminué de 2%. Les impôts indirects se sont élargis de 6,7% grâce à une bonne croissance de la TVA à l’intérieur comme à l’importation (+11%). La TVA à l’intérieur est corrélée au dynamisme de la consommation. Or, les mesures d’urgence sanitaires nécessaires vont affecter la consommation des ménages et donc le rendement de la TVA. Après trois mois, les droits de douane ont augmenté de 16,5%. Les recettes non fiscales ont rapporté 6,6 milliards de DH, en hausse de 77%.

Du côté des dépenses, la progression a été de 15%. Elle recouvre une augmentation de 17% des dépenses de biens et services (les charges de personnel ont progressé de 12% à 34 milliards de DH). En revanche, les dépenses de compensation ont baissé de 13,5% sous l’effet de la baisse des prix des matières premières.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Aéronautique : comment éviter la fuite des cerveaux ?

Economie - Face au risque de fuite des cerveaux, les patrons de l'aéronautique doivent trouver des solutions pour attirer et fidéliser les talents clés.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire