La biotech américaine Moderna Therapeutics, spécialisée dans les traitements à base d’ARN, est sur le point de développer un éventuel vaccin contre le coronavirus. Dirigée par le Français Stéphane Bancel, la société de biotechnologies avait annoncé, le 16 mars dernier, avoir entamé la première phase de son candidat-vaccin, l’ARNm-1273, contre le nouveau virus, avec l’injection du premier participant de l’étude clinique. Cet essai, mené par les National Institutes of Health (NIH), avait été lancé auprès de 45 patients sains à Seattle.
Contacté par Le Figaro, Bancel a détaillé les avancées réalisées par cette étude clinique. Il a indiqué que la deuxième injection de ce vaccin aura lieu cette semaine. Le but est de déterminer l’innocuité et l’immunogénicité de trois niveaux de dose (25, 100 et 250 μg) administrés selon un schéma de vaccination à deux doses, à 28 jours d’intervalle, de ce candidat-médicament. «Si la réponse à ce test est positive, il y a de grandes chances que le vaccin fonctionne», a-t-il rassuré, ajoutant que les résultats sur la toxicité et la tolérance seront obtenus en avril ou début mai. Ainsi, le vaccin pourrait être injecté aux patients dès l’automne 2020.