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Un ex-ministre algérien pressenti comme prochain émissaire de l’ONU en Libye

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Un ancien ministre algérien est pressenti pour remplacer, Ghassan Salamé, au poste d’émissaire des Nations Unies (ONU) en Libye. Il s’agit de Ramtane Lamamra, ex-ministre des Affaires étrangères en Algérie de 2013 à 2017. Sa nomination, si elle se confirme, intervient alors que la Libye fait face à une crise socio-politique sans précédent, attisée par l’échange d’hostilités entre des factions rivales ainsi qu’une ingérence étrangère massive.

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Bientôt un nouvel émissaire onusien en Libye ! Ce jeudi 12 mars, la presse internationale a annoncéque l’Organisation des Nations Unies (ONU) aurait trouvé un nouveau candidat pour remplacer Ghassan Salamé au poste d’émissaire en Libye. Selon Le Monde, qui cite des sources diplomatiques, le favori pour ce poste serait Ramtane Lamamra (67 ans), l’ex-ministre algérien des Affaires étrangères (2013-17). Entre 2008 et 2013,ce dernier a joué le rôle de médiateur dans plusieurs conflits africains, notammentcelui du Liberia,sous les auspices de l’ONU et de l’Union africaine (UA). De son côté, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a désigné l’Américaine Stephanie Turco Williams pour assurer l’intérim «jusqu’à la nomination d’un successeur à Ghassan Salamé». Williams, indique RFI, était depuis 2018 l’adjointe politique de Sallamé pour la Libye et bénéficie d’une expérience de plus de 24 ans dans les affaires internationales.

Salamé jette l’éponge

Rappelons quele 2 mars, Ghassan Salamé, a annoncé sa démission du poste d’émissaire de l’ONU en Libye. En poste depuis près de 3 ans, l’ex-ministre de la Culture du Liban a expliqué que c’est pour des raisons de santé qu’il a décidé de se retirer de la médiation entre les factions libyennes rivales. Son départ a fait suiteà l’échec des pourparlers de Genève, qui avaient réuni 5 officiers de l’armée nationale libyenne autoproclamée (ANL) et 5 représentants du gouvernement d’entente national (GEN). À l’issue du dernier round de ces négociations, Salamé avait dénoncé le manque de soutien des pays étrangers dans la résolution de cette crise. Il avait également pointé du doigt certains pays, comme la Russie,la Turquie et les Emirats Arabe Unis, pour leur non-respect de l’embargo sur les armes en Libye instauré par l’ONU.L’ANL et le GEN ont pour leur part suspendu leur participation au processus de médiation et ont poursuivi leurs échanges d’hostilités aux portes de Tripoli.

La crise en Libye

La Lybie, l’un des plus importants producteurs de pétrole au monde, a plongé dans un chaos politico-économique après le renversement et la mort de Mouammar Kadhafi en 2011. Depuis, aucun gouvernement n’a réussi à reconstruire le pays déchiré par une guerre civile. En avril 2019, la crise libyenne s’est intensifiée quand l’Armée nationale (ANL) du général Khalifa Haftar a jeté son dévolu sur la capitale Tripoli, siège du GEN dirigée par Fayez Al Sarrajest reconnu par l’ONU. À ce jour, toutes les tentatives de médiations et de résolutions de ce conflit ont été vouées à l’échec, notamment le Sommet de Berlin sur la Libye. Pour les belligérants libyens comme pour les pays membres de la Ligue Arabe, la seule référence politique reconnue pour la résolution de cette crise reste les accords de Skhirat, qui ont été conclus en 2015 sous l’égide de l’ONU et du ministère marocain des Affaires étrangères.

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