Le PJD attise la colère de la majorité gouvernementale

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Aziz Rabbah, El Mostafa Ramid, Saad Dine El Otmani et Abdelilah Benkirane

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Le sujet de la réforme du Code pénal continue de faire polémique au sein du gouvernement. La tension est montée d’un cran entre le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkder, et le ministre d’État chargé des relations avec le parlement, Mustapha Ramid. Ce dernier est accusé d’avoir incité son groupe parlementaire, le Parti justice et développement (PJD), à retirer les propositions d’amendements relatives au projet de réforme du Code pénal.

Rebondissements au Parlement. Au moment où tous les amendements relatifs au projet de réforme du Code pénal avaient été déposés, Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des relations avec le Parlement, aurait incité le groupe parlementaire de son parti (PJD) à retirer l’amendement relatif à la pénalisation de l’enrichissement illicite, rapporte le quotidien Al Akhbar ce lundi. La décision aurait été prise lors d’une réunion du secrétariat général du parti de la lampe. Ramid s’en serait pris au groupe parlementaire du PJD pour avoir validé l’article sur l’enrichissement illicite. Il aurait également demandé de retirer immédiatement cet amendement et de garder les dispositions de la mouture initiale du texte élaboré en 2016. Une démarche qui a provoqué une vague d’indignations au sein de la majorité gouvernementale.

Le président du groupe parlementaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Amam Chokrane, a convoqué une réunion urgente de la majorité afin de discuter du sujet, et prendre les décisions adéquates. «Une réunion aurait normalement dûréunir les différents membres de la majorité avant la prise de décision», a déclaré Chokrane. Ce dernier, qui estime que le PJD fait du «populisme» au sujet de l’enrichissement illicite, s’est dit étonné de voir que le ministre Ramid, lors de sa présentation du bilan parlementaire au conseil du gouvernement jeudi dernier, n’a formulé aucun souhait de retrait d’amendement.

Le ministre de la Justice, Mohamed Benabdelkader, est également intervenu dans cette affaire. Il a estimé que le fait de réduire le blocage du projet du Code pénal uniquement à l’article sur l’enrichissement illégal est une «tentative de diversion de l’opinion publique», rapporte Al Massaece lundi. Le ministre de la Justice considère que la démarche ne fera qu’envenimer les débats et n’aidera pas à faire valider ce texte de loi, qui traîne depuis 2016. De son côté, Nizar Baraka, secrétaire général du parti de l’Istiqlal, a déclaré que ces multiples accrochages liés à la réforme du Code pénal montrent l’existence d’un véritable problème d’entente au sein de la majorité. Dans un passage télévisé sur Medi1 TV, Baraka a souligné que le retrait de cet amendement est la conséquence d’une majorité qui n’est pas sûre d’elleni deses positions. Une chose est sûre, et au vu de la situation actuelle,la réforme du Code pénal n’est pas encore prête à voir le jour.

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