Code pénal : le sujet de l’enrichissement illicite divise

Avatar de Mohamed Laabi
Temps de lecture :

Mustapha Ramid

A
A
A
A
A

Malgré le dépôt des propositions d’amendements portant sur la modification du Code pénal, la majorité gouvernementale ne parvient toujours pas à se mettre d’accord sur la question relative à la lutte contre l’enrichissement illicite. Il y a quelques jours, Mustapha Ramid, ministre d’État chargé des droits de l’Homme, a affirmé être « pour » la criminalisation de l’enrichissement illégal. Il estime que cet acte permettra à l’État marocain de mettre un cadre juridique efficace dans sa lutte contre la corruption.

Statu quo au parlement après le dépôt des amendements concernant le vote du projet de loi n° 10.16 modifiant le Code pénal. Selon Les Inspirations Éco, les composantes de la majorité ne parviennent toujours pas à accorder leurs violons sur la disposition relative à la lutte contre l’enrichissement illégal.

L’ex-ministre de la Justice, Mustapha Ramid, actuellement ministre d’État chargé des droits de l’Homme, avait publié sur les réseaux sociaux un post dans lequel il explique sa position à ce sujet. «Le Projet de loi en cours d’adoption vise à doter l’État d’un cadre juridique efficace pour éradiquer le phénomène de corruption, qui est souvent difficile à contrôler en raison des caractéristiques et des précautions de certains contrevenants ou des risques de baisse de rendement des institutions concernées», peut-on lire sur son post Facebook.

Des déclarations qui ne sont pas souvent bien perçues du côté de la coalition gouvernementale. «Ramid est appelé à prendre de la distance vis-à-vis de ce dossier, d’autant plus que le projet a été déposé au parlement à la veille des élections et ne porte que sur 83 articles du Code pénal», déclare une source au sein de la majorité gouvernementale à Les Inspirations Éco.

En cas d’enrichissement illicite, le projet de loi prévoit une amende allant de 100000 à un million de dirhams ainsi que la confiscation des biens non justifiés. Selon un député interviewé par Médias24 «près de 94000 personnes déclarent leur patrimoine, tandis qu’environ 200000 sont assujetties à cette procédure». Pour ce député, même si la séance du vote prend du retard, le plus dur est fait : «Cet agissement sera incriminé pour la première fois au Maroc. La loi actuelle sanctionne uniquement la non-déclaration de patrimoine. Aujourd’hui, il s’agira de punir toutes les personnes soumises à cette déclaration et qui ne justifieraient pas la légitimité de leurs revenus». D’ici là, l’heure est au blocageet cela risque de durer bien longtemps.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Saut d’obstacles : le prince héritier Moulay El Hassan préside à El Jadida la cérémonie de remise du Grand Prix le roi Mohammed VI

Politique - Le prince héritier Moulay El Hassan a présidé la remise du Grand Prix le roi Mohammed VI lors de la 16e édition du Salon du cheval.

Rédaction LeBrief - 5 octobre 2025
Le MP tient le gouvernement pour responsable de la crise sociale et appelle à des réformes urgentes

Politique - Le Mouvement Populaire dénonce la gestion gouvernementale de la crise sociale et appelle à des solutions concrètes pour répondre aux revendications des jeunes Marocains.

Hajar Toufik - 3 octobre 2025
Sahara : signature à Bruxelles de l’échange de lettres amendant l’accord agricole Maroc-UE

Politique - Le Maroc et l’UE consolident leur partenariat avec un accord agricole amendé à Bruxelles, intégrant les produits des provinces du Sud aux préférences commerciales européennes.

Hajar Toufik - 3 octobre 2025
Chantage au Roi : 10 et 12 mois de prison avec sursis en appel pour Eric Laurent et Catherine Graciet

Politique - Deux journalistes français ont été condamnés pour avoir tenté de faire chanter le Roi en 2015, en échange de l’abandon d’un livre.

Hajar Toufik - 3 octobre 2025
Manifestations de la « GenZ 212 » : Younes Sekkouri insiste sur le dialogue avec la jeunesse

Politique - Sekkouri appelle à un dialogue structuré avec la jeunesse de la « GenZ 212 », déplore les débordements récents et affirme la volonté du gouvernement de répondre concrètement aux revendications.

Hajar Toufik - 2 octobre 2025
La princesse Lalla Meryem préside une veillée religieuse à la mémoire de Feu le roi Hassan II

Politique - La princesse Lalla Meryem a présidé une veillée religieuse à Rabat, honorant la mémoire de Feu roi Hassan II.

Rédaction LeBrief - 2 octobre 2025
Voir plus
Sahara : 4 ans pour tout régler ?

Dossier - Le Maroc peut maintenant demander plus : sortir le dossier du Sahara de la quatrième commission de l'ONU, inscrire le Polisario comme organisation terroriste…

Sabrina El Faiz - 25 janvier 2025
Sahara : Guterres appelle à un changement de cap

Politique - L’ONU tire la sonnette d’alarme : le Sahara reste en tension, Guterres appelle les parties à un changement de cap pour éviter l’escalade.

Hajar Toufik - 25 août 2025
Fête du Trône : le Roi adresse un discours à la Nation

Le roi Mohammed VI a adressé, mardi, un discours au peuple marocain à l’occasion du 26e anniversaire de son accession au Trône. Voici le texte…

Rédaction LeBrief - 29 juillet 2025
Parlement : la diplomatie de l’ombre

Dossier - À l’instar d’un pur-sang arabe, le Parlement avance toujours, rectifiant ses virages au besoin. Immersion dans un univers parallèle.

Sabrina El Faiz - 28 décembre 2024
Le Roi préside à Rabat un Conseil des ministres

Politique - Le roi Mohammed VI a présidé un Conseil des ministres à Rabat, validant des réformes importantes, des nominations stratégiques et des conventions renforçant la coopération internationale.

Hajar Toufik - 12 mai 2025
Sahara : pourquoi le Maroc doit agir avant la fin du mandat de Trump ?

Politique - Pour le Sahara, l'heure n'est plus à la négociation, le contexte international offre une fenêtre d'opportunité inédite. Interview avec Pr. Nabil Adel.

Sabrina El Faiz - 24 avril 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire