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Dans la nuit du lundi 16 décembre, des partisans du mouvement Amal et du Hezbollah ont vandalisé le campement des manifestants libanais sur la Place Elia, rebaptisée Place de la Révolution. Peu avant minuit, des hommes masqués ont brûlé les tentes des militants et ont attaqué l’armée et les forces de sécurité intérieure. Les attaques ont repris ce mardi 17 décembre à l’aube. En lançant des gaz lacrymogènes, l’armée, déployée sur les lieux du drame après un week-end de vives tensions, a dispersé les partisans des groupes chiites. Les Libanais, en colère, ont bloqué les routes de Beyrouth, appelant à une grève générale. Aujourd’hui, les écoles de la ville ont fermé leurs portes.
Selon les partisans d’Amal et du Hezbollah, ces incidents sont intervenus en réponse à une vidéo circulant sur les réseaux sociaux dans laquelle un homme originaire de Tripoli s’en prend à la communauté chiite età ses dirigeants politiques et religieux.
Depuis le 17 octobre, le Liban est en proie à une vague de manifestations historiques. Plus de sept semaines aprèsle départ de Saad Hariri, les politiciens n’arrivent toujours pas à convenir d’unenouvelle formation gouvernementale, et cemalgré l’aggravation de la crise financière. L’impasse a pris une tournure violente ce week-end, entrainant des dizaines de blessés parmi les militants et les forces de l’ordre.
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