La moitié des salariés du privé touche moins de 2.500 DH !

Avatar de J.R.Y
Temps de lecture :

ouvrier maroc

A
A
A
A
A

Dans l’un de ses derniers rapports, la Banque centrale avait alerté sur le marché de l’emploi : « L’accès à l’emploi ne garantit pas un niveau de vie décent ». 900.000 salariés du privé sont payés en dessous du SMIG, fixé à 2.698,83 DH après la revalorisation de 5% en juillet dernier. Une image peu reluisante de l’économie et du marché du travail.

Lors des assises de la fiscalité en mai dernier, les débats devaient permettre de relever les imperfections du système et d’y apporter des solutions. L’objectif principal est d’aboutir à un système équitable et juste. La réforme qui émergera de ses assises s’étalera sur cinq ans et se focalisera notamment sur le réaménagement du barème de l’IR dont le taux marginal se situe à 38%. Seulement, pour réaménager le barème, il faut élargir l’assiette de l’impôt, c’est-à-dire le nombre de contributeurs.

IR, une contribution inéquitable

Aujourd’hui, les prélèvements sur les salaires (fonctionnaires et salariés du secteur privé) représentent 73% des recettes de l’impôt sur le revenu. La contribution des professions libérales est faible et en décalage avec la réalité. D’ailleurs, lors des assises, les échanges étaient tendus entre les responsables du ministère des Finances et les représentants de certaines professions libérales sur ce sujet.

900.000 salariés sont exonérés de l’impôt sur le revenu. C’est-dire que l’effort est concentré sur une population plus réduite qu’on ne l’imagine. 10% des salariés du privé assurent 94% des prélèvements sur les salaires du secteur. En effet, la tranche de salaire inférieure à 30.000 DH annuel (moins de 2500 DH mensuel)est exonérée de l’impôt sur le revenu.En revanche, la proportion d’employés qui est payée en dessous du salaire minimum (2.698,83 DH depuis juillet dernier)interpelle.

« L’accès à l’emploi ne garantit pas un niveau de vie décent »

Dans l’un de ses derniers rapports, la banque centrale avait alerté sur le marché de l’emploi : « L’accès à l’emploi ne garantit pas un niveau de vie décent ». Parmi les personnes qui souhaitent changer de travail (2 millions selon les estimations), la quête d’une meilleure rémunération reste la raison principale. Cette situation est aussi le résultat de l’école marocaine qui ne forme pas assez ses étudiants à l’entrée dans la vie active. Aussi, plusieurs diplôméssont obligés d’accepter des postes en dessous de leur qualification pour ne pas rester au chômage.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Rabat : grande marche populaire en soutien au peuple palestinien

Société - Rabat a vu affluer des milliers de Marocains venus exprimer leur solidarité avec Gaza et dénoncer les massacres perpétrés contre les civils palestiniens.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Vidéo – Tbourida : la Sorba du Moqaddem Benkheda sacrée au Salon du cheval d’El Jadida

Société - La Sorba de Béni Mellal-Khénifra a brillé à El Jadida, s’adjugeant le prestigieux Grand Prix le roi Mohammed VI de Tbourida.

Ayoub Jouadi - 5 octobre 2025
Trafic de drogue : 33 kg de cocaïne interceptés au port Tanger Med

Société - Une opération conjointe entre la DGSN et la DGST a permis de saisir 33 kg de cocaïne brute dissimulés dans un conteneur au port Tanger Med.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Trafic de drogue : plus de 53 kg de cocaïne interceptés à El Guerguerat

Société - Une importante cargaison de cocaïne a été saisie au poste-frontière d’El Guerguerat lors d’une opération conjointe entre la Sûreté nationale et la Douane.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Huitième jour de mobilisation : la « GenZ 212 » poursuit son mouvement dans le calme

Société - Huit jours après le lancement du mouvement « GenZ 212 », les jeunes continuent de se mobiliser pour défendre leurs revendications sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Kénitra : 17 personnes déférées devant la justice après les violences à Sidi Taibi

Société - 17 individus, dont 9 mineurs, ont été déférés devant la justice à Kénitra après les graves incidents survenus mercredi dernier à Sidi Taibi.

Hajar Toufik - 4 octobre 2025
Voir plus
Travaux : les Casablancais n’en peuvent plus !

Dossier - Des piétons qui traversent d’un trottoir à l’autre, des voitures qui zigzaguent… À croire que les Casablancais vivent dans un jeu vidéo, sans bouton pause.

Sabrina El Faiz - 12 avril 2025
Mariages marocains : l’amour au prix fort

Société - Au Maroc, on peut rater son permis de conduire, son bac… Mais rater son mariage ? Inenvisageable !

Sabrina El Faiz - 23 août 2025
La classe moyenne marocaine existe-t-elle encore ?

Dossier - Au Maroc, pour définir le terme classe moyenne, nous parlons de revenus. Cela ne veut pourtant plus rien dire.

Sabrina El Faiz - 5 juillet 2025
Faux et usage de faux, la dangereuse fabrique de l’illusion

Dossier - Un faux témoignage peut envoyer un innocent en prison ou blanchir un coupable. Un faux diplôme casse la méritocratie. Un faux certificat peut éviter une sentence.

Sabrina El Faiz - 24 mai 2025
Le Maroc des voisins qu’on n’a pas choisis

Dossier - Les voisins ont bien changé. Les balcons étaient les réseaux sociaux d’antan. On y partageait les breaking news du quartier et les hommes étaient aussi bien surveillés que les enfants !

Sabrina El Faiz - 12 juillet 2025
Casablanca : les malls en perte de vitesse, sauf exceptions

Société - Les mails de Casablanca traversent une période de transformation, entre défis liés à l’entretien, évolution des attentes et adaptation à un nouveau contexte économique.

Hajar Toufik - 8 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire