Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Politique / Mustapha Ramid s’oppose à l’adoption de l’article 9

Mustapha Ramid s’oppose à l’adoption de l’article 9

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le ministre d’Etat chargé des droits de l’homme, Mustapha Ramid, a exprimé lors d’une réunion de la commission de la justice et de la législation, son refus quant à l’adoption de l’article 9 du projet de loi de finances 2020. Le texte de loi qui prévoit l’insaisissabilité des biens de l’État a été pourtant voté à la majorité par la Chambre des représentants et passera, dans les semaines à venir, au vote dans la chambre des conseillers.

Temps de lecture : 3 minutes

C’est sans doute le texte de loide ce projet de loi de finances 2020 qui fait couler le plus d’encre. L’article 9 stipule que les biens et les fonds de l’État ne peuvent faire l’objet de saisie même en cas d’un verdict favorable prononcé par la justice. Mustapha Ramid, ex-ministre de la Justice et des Libertés et actuel ministre d’État chargé des droits de l’homme, s’oppose catégoriquement à l’application de cette législation.

Lors d’une réunion de la commission de la justice et de la législation, Ramid a émis des doutes sur la constitutionnalité de l’article 9, rapporte le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, ce vendredi 22 novembre 2019. Le journal qui titre: «Ramid brise l’unanimité gouvernementale», souligne que c’est la première fois que l’article provoque une division au sein même du gouvernement. Le ministre s’est basé sur un avant-projet d’amendement du code de procédure civile qui, selon lui, consistait à concilier l’exécution des décisions judiciaires contre l’État et l’impératif de garantir la continuité des services publics, rappelle le quotidien. Toutefois, l’article 9 a bien été voté à la Chambre des représentants par les groupes parlementaires de la majorité et de l’opposition.

Ce texte de loi stipule que les créanciers porteurs de titres ou de jugements exécutoires à l’encontre de l’État ne peuvent se pourvoir en paiement que devant les services ordonnateurs de l’administration publique concernée. L’article ajoute que « lorsqu’une décision de justice définitive passée en force de chose jugée condamne l’État au paiement d’une somme déterminée, cette somme doit être ordonnancée dans un délai de 60 jours à compter de la date de notification de ladite décision judiciaire dans la limite des crédits ouverts au budget ».

Les avocats et juristes indignés

Ramid est loin d’être le seul opposant à cette loi, les avocats et juristes la contestent également. La dernière sortie en date a été effectuée le 20 novembre 2019. L’association de l’ordre professionnel des avocats a organisé une manifestation devant le siège du parlement à Rabat, pour exprimer leur mécontentement.

Dans son communiqué appelant à la manifestation, le collectif des avocats a déclaré que le fait que « les biens et les fonds de l’État ne peuvent pas faire l’objet de saisie afin d’exécuter une décision judiciaire constitue un déni de la justice, et une entrave à la fonction du système judiciaire, et à l’ordre d’exécution qui émane de la plus haute autorité du pays », rapporte nos confrères de Les Inspirations éco. L’association considère que l’article 9 du PLF «va à l’encontre de la légitimité constitutionnelle, et qu’il constitue une atteinte aux droits constitutionnels des citoyens et des règles du déroulement de la justice».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Crise des enseignants : persistance de la grève malgré les initiatives du gouvernement

Malgré l’accord historique conclu le 10 décembre dernier, la persistance de la grève des enseignants demeure un sujet brûlant. Une nouvelle …

Relations Maroc-Espagne : solidité, force et confiance

Le chef de la diplomatie espagnole a entamé sa visite de travail au Maroc par une rencontre avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. C…

Crise des enseignants : l’augmentation des salaires ne suffit pas

Le suspense était à son comble au cours du week-end dernier alors que les négociations cruciales entre les syndicats d’enseignants et le gou…

Antiterrorisme : le département d’État US reconnaît l’effort du Maroc

La stratégie de sécurité du Royaume, soulignée par le Département d'État américain, est un modèle de prévention et de réaction face au terro…

Chambre des conseillers : le PLF 2024 adopté à la majorité

La Chambre des Conseillers a adopté à la majorité, mercredi soir lors d'une séance plénière, le projet de loi de finances (PLF) au titre de …

Le Roi et Mohammed Ben Zayed signent la déclaration de partenariat Maroc-Émirats Arabes Unis

Ce lundi, le roi Mohammed VI du Maroc et le président de l’État des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, ont signé la …

Réforme de la santé : Aziz Akhannouch fait le point

Dans un contexte où le Maroc consolide son système de santé et de sécurité sociale, Aziz Akhannouch offre des assurances rassurantes. Avec d…

Crise des enseignants : l’éducation à la croisée des chemins

Les enseignants entament ce lundi une nouvelle grève. Elle est de quatre jours cette fois-ci et elle marque une nouvelle phase dans le bras …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire