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Le front national pour la sauvegarde de la raffinerie Samir (front)a tenu une assemblée générale le jeudi 31 octobre dernier à Mohammedia. Lors de cet évènement, des messages forts ont été adressés au gouvernement de Saad Dine El Otmani quant à la nécessité de rouvrir l’usine de la SAMIR.
Pour le front, le gouvernement est le premier responsable de cette situation. «Nous observons l’attitude passive du gouvernement qui se défausse de ses responsabilités et refuse de contribuer à sauvegarder ce joyau de l’industrie nationale comme de préserver les acquis que procure cette industrie au Maroc et aux Marocains», affirme Houcine El Yamani, coordinateurs du front au journal Les Inspirations éco.
Durant cette journée, le front a proposé de se transformer en association afin d’engager une procédure judiciaire contre «les responsables du naufrage de la Samir», ajoute la même source. Dans une déclarationrelayée par le quotidienl’Économiste, Mohamed Benmoussa a souligné que même si le cabinet royal est à l’écoute de cette proposition, la présidence du ministère public la rejette. «Le cabinet royal a réagi positivement en prenant notre dossier d’une cinquantaine de pagesqui lui a été remis en septembre 2018. En revanche, la présidence du ministère public a refusé de le prendre. Elle a estimé que le front n’avait aucune qualité juridique pour la saisir. D’où l’idée de se transformer en association ».
Par ailleurs, le frontsouhaite présenter une proposition de loi au parlement pour fixer les prix et instaurer un mécanisme de contrôle, rapporte L’Économiste. Le journal estime que le front national veut, à travers cette démarche, annuler la libéralisation des prix des hydrocarbures entrés en vigueur en décembre 2015. Aussi, le front national suggère à ses membres de nationaliserla compagnie et d’élaborer une proposition de loi pour la déposer au siège du parlement. Une initiative qui paraît compliquée, estime le quotidien qui explique que malgré la présence de sympathisants socialistes (PPS et PSU) dans l’opposition, ces derniersne comptentpas assezd’élus au parlement pour faire valider cette loi.
Dans l’attente d’une solution, les citoyens continuent de souffrir des prix exposés à la pompe par les différents opérateurs pétroliers. Le tarif du diesel frôle les 10 dirhams par litre, tandis que le super sans-plomb est estimé à 11,4 dirhams, le litre. Dans le même contexte, le conseil de la concurrence avait soupçonné une entente sur les prix de carburants entre pétroliers, surtout que deux des plus grands opérateurs du royaume n’ont pas nié les faits.
La Samir, c’est 44 milliards de dirhams de dettes
En 2018, la Cour de cassation confirme le verdict de la cour d’appel qui plaçait en liquidation judiciaire la Samir, dont la dette a été estimée à 44 milliards de dirhams. Implantée à Mohammedia et détenue à 67,26 % par le groupe suédois Corral Petroleum Holdings, la raffinerie appartient au milliardaire saoudien Mohammed al-Amoudi. Elle avait dû interrompre ses activités en août 2015, suite à cette étouffante crise financière. La fermeture avait conduit à une perte d’emploi de plus de 3 500 employés.
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