Chèques sans provision : Bank Al Maghrib agit pour les commerçants

Avatar de Arnaud Blasquez
Temps de lecture :

CHEQUE

A
A
A
A
A

Plus de 460.000 incidents d’un montant global de 13,3 milliards de DH ont été déclarés à la Centrale des incidents de paiements en 2018. Ces chiffres sont en hausse depuis plusieurs années. Lorsqu’un incident survient, c’est un casse-tête pour régulariser la situation. A fin 2018, plus de 3,1 millions incidents de paiement n’avaient pas été régularisés. C’est l’une des raisons pour laquelle la Banque centrale a décidé d’ouvrir la centrale des chèques irréguliers aux commerçants pour leur permettre d’évaluer la solvabilité d’un émetteur.

Il est déjà difficile de régler un achat ou autre transaction par chèque aujourd’hui, certains commerces par exemple l’ayant totalement banni. Ce le sera davantage vu que la crédibilité de ce moyen de paiement continue de se détériorer.

Plus de 460.000 incidents d’un montant global de 13,3 milliards de DH ont été déclarés à la Centrale des incidents de paiements en 2018. Ces chiffres sont en hausse depuis plusieurs années. L’absence de provision est le l’incident le plus fréquent. Lorsqu’il survient, c’est un casse-tête pour régulariser la situation. Le nombre de dossiers régularisés était inférieur à 114.000 l’année dernière et couvrait un montant global de 1,8 milliard de DH.

Plus de 3,1 millions d’incidents n’avaient pas encore été régularisés à fin 2018. En valeur, ces incidents avoisinent 97 milliards de DH! Face à l’augmentation des risques d’impayés sur chèque, Bank Al-Maghrib a décidé d’ouvrir la centrale des incidents de paiement aux commerçants afin de leur permettre de vérifier la solvabilité d’un émetteur de chèque. Pratiquement 1/3 des chèques en bois concernent des montants compris entre 1.000 et 5.000 DH et 34% entre 10.000 et 50.000 DH.

La procédure à suivre en cas d’incident

En cas d’incident, le règlement du chèque peut s’effectuer directement auprès du bénéficiaire, soit par constitution d’une provision suffisante et disponible auprès de l’établissement bancaire tiré. En outre, il faudra s’acquitter d’une amende fiscale auprès de l’une des Perceptions de la Trésorerie Générale du Royaume. Trois taux de pénalité sont appliqués. 5% du montant du ou des chèques impayés faisant l’objet de la première injonction. Le taux passe à 10% du montant des impayés faisant l’objet de la deuxième injonction et à 20% pour les impayés faisant l’objet de la troisième injonction et de celles qui suivent. Un titulaire de compte ne recouvrera, néanmoins, la faculté d’émettre de chèque que s’il ne fait pas l’objet d’une interdiction judiciaire d’émettre de chèque. A fin 2018, 669.000 personnes étaient interdites d’émission de chèque dont 587.000 personnes physiques.

Dernier articles
Les articles les plus lu
Manifestations de la « GenZ 212 » : la Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation des entrepreneurs sinistrés

Économie - La Confédération des TPE-PME réclame l’indemnisation urgente des petits entrepreneurs victimes des violences ayant émaillé les manifestations de la « GenZ 212 », alertant sur les lourdes pertes matérielles et leurs répercussions économiques et sociales.

Hajar Toufik - 5 octobre 2025
Bourse de Casablanca : un nouveau programme pour propulser les industries

Economie - La Bourse de Casablanca lance un programme stratégique pour booster les industries marocaines avec ses partenaires clés.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
Saham Bank reçoit sa première notation internationale

Une notation internationale pour Saham Bank, symbole de confiance et de solidité dans le paysage bancaire marocain.

Rédaction LeBrief - 3 octobre 2025
Aéronautique au Maroc : quel manque à gagner face aux investissements ?

Economie - Plongée dans une table ronde sur la culture industrielle aéronautique et ses défis stratégiques.

Mouna Aghlal - 3 octobre 2025
OMPIC : plus de 65.000 entreprises créées en sept mois 

Economie - Le tissu entrepreneurial marocain s'élargit avec 65.754 nouvelles entreprises selon l'OMPIC en seulement sept mois.

Mouna Aghlal - 2 octobre 2025
Salon du Cheval d’El Jadida : SOREC et EXPASA concluent un partenariat

Économie - La SOREC a conclu un partenariat stratégique avec l’entreprise publique espagnole EXPASA, visant à renforcer la coopération dans l’élevage équin, la recherche et la formation.

Ilyasse Rhamir - 2 octobre 2025
Voir plus
Visa Schengen : le cauchemar européen à prix d’or

Dossier - Entre les délais interminables, les coûts exorbitants et les parcours semés d’embûches, obtenir un visa Schengen c’est devenu…

Sabrina El Faiz - 26 juillet 2025
Coût, impact… tout savoir sur la nouvelle LGV Kénitra-Marrakech

Économie - Le Maroc lance l’extension de sa LGV vers Marrakech, un projet structurant qui transformera durablement la mobilité, l’économie et la connectivité entre les grandes villes.

Hajar Toufik - 25 avril 2025
Où en est l’avancement du gazoduc Nigeria-Maroc ?

Économie - Le projet de gazoduc Nigeria-Maroc progresse : 13 pays engagés, signature intergouvernementale à venir et lancement d’un premier tronçon entre Nador et Dakhla.

Hajar Toufik - 14 juillet 2025
BTP : le Maroc bétonne ses règles

Dossier - Pas d’attestation, pas de chantier. C’est simple, non ? Pas de couverture décennale, pas de livraison. N'y réfléchissons pas trop !

Sabrina El Faiz - 19 juillet 2025
Ces Marocains qui s’endettent pour les vacances

L’endettement pour les vacances est devenu, chez beaucoup, une évidence presque banale. On ne s’en vante pas forcément, mais on ne s’en cache plus.

Sabrina El Faiz - 2 août 2025
Pourquoi le Maroc ne croit pas en son tourisme rural ?

Dossier - La vérité, c’est que le tourisme rural n’a jamais été considéré comme un projet national. Il n’est ni stratégique, ni prioritaire. Et pourtant, il concentre tout ce que le Maroc pourrait offrir de plus noble.

Sabrina El Faiz - 30 août 2025

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire