Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Ce que vous devez savoir sur l’affaire de Hajar Raissouni !

Ce que vous devez savoir sur l’affaire de Hajar Raissouni !

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Depuis son arrestation pour avortement le 31 août dernier, le nom de Hajar Raissouni a été publié dans tous les médias marocains. L’affaire a été dénoncée au niveau international lorsque Human Rights Watch et Amnesty International ont demandé la libération immédiate de la journaliste.

Temps de lecture : 4 minutes

Raissouni comparaît devant le juge du Tribunal de première instance à Rabat ce lundi.Elle, qui travaille pour le journal Akhbar Al Yaoum, est accusée d’« avortement illégal et de relations sexuelles extraconjugales ».

L’avortement et les relations sexuelles hors mariage sont illégaux

L’avortement et les unions traditionnelles sans mariage officiel sont illégaux au Maroc.

Le Code pénal 454 stipule que les relations sexuelles hors mariage sont passibles d’arrestation et d’emprisonnement pour une durée maximale de deux ans. L’article 453 du Code pénal marocain stipule toutefois que l’avortement n’est pas punissable s’il est pratiqué pour préserver la santé physique de la mère.

Dans ce cas, l’avortement peut être pratiqué ouvertement avec l’autorisation du conjoint.

Le cas de Hajar Raisouni a fait l’objet d’un débat national, certains médias divulguant la vie intime de la journaliste et l’attaquant pour son avortement et son mariage informel.

Se défendant, la journaliste maintient son innocence. Elle a fourni des certificats médicaux de l’hôpital Souissi de Rabat, affirmant qu’elle n’avait pas subi d’avortement.

L’affaire a fait l’objet d’une large publicité, avec des récits différents qui diffèrent d’un média à l’autre.Après l’apparition de plusieurs reportages dans les médias, le parquet du tribunal de première instance de Rabat a fait une déclaration officielle le 5 septembre, au milieu des rumeurs et des spéculations qui courent sur cette affaire.

Le Procureur regrette que l’affaire ait été rendue publique

Le procureur du roi a regretté la nécessité de publier la déclaration, affirmant que l’affaire aurait dû être discutée et prouvée ou jugée fausse devant le tribunal et non sur les réseaux sociaux. Il a également démenti les rumeurs selon lesquelles l’arrestation de la journaliste était liée à son travail.

Le 6 septembre, Amnesty International a écrit que le journaliste avait récemment mené une série d’entretiens avec Ahmed Zefzafi, le père du militant du Hirak, Nasser Zefzafi. L’ONG a ajouté qu’une partie du travail de Raissouni était critique par les autorités marocaines.

Selon le communiqué de presse du procureur, la police a arrêté la journaliste pour des actes qui sont « considérés comme des infractions pénales au regard du droit pénal, à savoir l’avortement et l’acceptation de l’avortement médicalement provoqué ».

Le procureur général du Roi a également déclaré que le certificat médical que Raissouni a utilisé comme preuve qu’elle n’avait pas subie d’avortement n’était qu’« un examen préliminaire effectué par un médecin, le 31 août ».

Le communiqué de presse officiel du procureur indique que Raissouni a « reconnu qu’elle avait déjà eu un avortement dans une autre clinique à la septième semaine de grossesse », une allégation que Raissouni a fermement contestée.

Ce n’est pas la première fois aujourd’hui que Rassouni comparaît devant le tribunal. La première séance de son procès a eu lieu le 9 septembre. S’il n’y a plus de reports, le tribunal décidera aujourd’hui du sort de Raissouni.

La journaliste, ainsi que son fiancé, le médecin et deux aides-soignants sont accusés d’avortement illégal. Raissouni risque une peine de deux ans de prison si elle est reconnue coupable.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Classe moyenne : doucement mais sûrement ?

Le rapport de Policy center for the new South (PCNS) est tombé. La classe moyenne semble prendre du galon au Maroc. Loin de l’image qu’on vo…

Myanmar : l’histoire de ces Marocains séquestrés

Attirés par des offres alléchantes, des jeunes ont suivi un itinéraire qui les a conduits de la Malaisie à la Thaïlande, avant d'atteindre M…

AstraZeneca, que devons-nous craindre ? Dr Tayeb Hamdi répond

L’entreprise AstraZeneca a admis que son vaccin pourrait, dans des cas extrêmement rares, entraîner un effet indésirable appelé syndrome thr…

ICF Maroc : un regard exclusif sur l’évolution du coaching professionnel

La Fédération internationale du coaching professionnel (ICF), présente dans plus de 140 pays et regroupant environ 60.000 coachs certifiés à…

Migration : le Maroc, point de départ… et de chute ! (Rapport)

La migration en Afrique n’est pas toujours celle que l’on croit. Elle ne se fait pas que dans un seul sens. Si le Maroc a accueilli bon nomb…

Le CESE trace une voie d’inclusion pour les jeunes NEET Marocains

Dans le cadre d'une récente rencontre dédiée à la présentation des résultats de son avis intitulé "Les jeunes NEET : Quelles perspectives d'…

Surpopulation carcérale : le malaise des prisons marocaines

La situation des prisons au Maroc suscite de plus en plus d'inquiétudes en raison d'une surpopulation carcérale persistante. Malgré les effo…

Secteur immobilier : bilan et critiques du programme «Daam Sakan»

Dans le contexte économique tendu qui affecte le Maroc, le secteur immobilier montre des signes de ralentissement. Néanmoins, le gouvernemen…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire