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Le Maroc démarre en novembre la campagne de qualifications pour la CAN 2021. Une expédition que les Lions de l’Atlas mèneront sans Hervé Renard, qui a annoncé dimanche qu’il quittait son poste de sélectionneur du Maroc qu’il occupait depuis février 2016.
Pourquoi s’en va-t-il ?
Dans le communiqué qu’il a publié ce dimanche sur Twitter, le technicien français dit avoir pris sa décision «bien avant la CAN 2019». Si aucune précision n’a été donnée quant aux motivations de sa démission, son timing laisse perplexe. Renard a en effet été prolongé juste après la CAN 2017, et était lié jusqu’en 2022. D’après des sources médiatiques concordantes, l’un des objectifs assignés au désormais ex-sélectionneur des Lions de l’Atlas était d’atteindre les demi-finales de la CAN 2019. L’objectif n’a donc pas été atteint, et ne saurait justifier la démission de Renard, puisque la décision était visiblement prise avant le début de la compétition. La réponse est sans doute à chercher dans les sollicitations dont il fait l’objet depuis qu’il est devenu, en 2015, le premier sélectionneur à remporter la CAN avec deux pays différents.
Communiqué pic.twitter.com/4MYoA1s1Cq
— Hervé Renard (@Herve_Renard_HR) July 21, 2019
J’adresse mes plus chaleureux remerciements à Sa Majesté le Roi Mohammed VI que Dieu l’assiste, pour tous les efforts consentis afin de développer le sport et le football en particulier J’en profite pour remercier le Prince Moulay Hassan ainsi que l’ensemble de la famille Royale. pic.twitter.com/CxhTAk22gS
— Hervé Renard (@Herve_Renard_HR) July 21, 2019
Pourquoi ça a pris autant de temps?
Le départ de Renard était un secret de polichinelle. En l’espace d’une semaine, la nouvelle a été successivement annoncée, démentie, puis confirmée. Un schéma classique, qui suggère d’intenses tractations en amont. D’après le site de TelQuel, l’engagement contractuel entre Renard et la fédération marocaine de football aurait obligé celle-ci à lui verser l’intégralité de ses salaires jusqu’en 2022 en cas de licenciement. Restait donc à négocier un accord à l’amiable.
Qu’est-ce qu’on retient de son passage?
Il serait bien réducteur de résumer le passage d’Hervé Renard sur le banc marocain à l’élimination contre le Bénin. Si dans sa lettre il retient surtout les «incroyables émotions» et les «intenses moments» vécus à la tête des Lions de l’Atlas, il ne serait pas abusé de dire qu’il a redonné au football marocain ses lettres de noblesse. Certes l’absence de titre laissera ce goût d’inachevé, mais dans les faits, il y a eu plus de hauts que de bas. En 41 mois, Renard a remporté 25 victoires pour 10 matches nuls et autant de défaites, soit un ratio de victoire de 55,6%. Sous sa houlette, le Maroc a fait son retour en Coupe du monde après 20 ans d’absence.
Toujours sous sa conduite, les Lions de l’Atlas, qui n’avaient plus passé le premier tour depuis 2004 (année à laquelle ils s’étaient hissés jusqu’en finale de la CAN), ont systématiquement validé leur qualification pour la phase à élimination directe en 2017 et en 2019. Ils ont d’ailleurs signé, lors de la dernière CAN, le meilleur parcours de leur histoire en phase de poules, en remportant tous leurs matches, et ne concédant aucun but.
Le mandat de Renard aura aussi été marqué par des victoires de prestiges contre des cadors du continent, notamment la Côte d’Ivoire face à laquelle le Maroc a arraché sa qualification contre le Mondial 2018, mais aussi le Cameroun, que le Maroc n’avait jamais réussi à battre.
Et maintenant?
Pour les Lions de l’Atlas, il est désormais question de trouver un successeur à celui qui leur a permis de redevenir une place forte du football africain. Les rumeurs vont bon train, et nombre d’entre elles ramènent à Patrice Beaumelle, l’adjoint de longue date de Renard. Un choix qui s’inscrirait dans la continuité du chantier lancé en 2016. Renard avouait d’ailleurs que son binôme était prêt à «voler de ses propres ailes» dans une récente interview accordée au quotidien Le Monde.
Le tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2021 :
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