Covid-19 : la situation s’améliore, mais la guerre est loin d’être finie
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Le ministère de la Santé a déclaré ce mardi que la situation épidémiologique actuelle est la meilleure depuis l’apparition de la Covid-19 dans le pays. Mouad Mrabet, coordinateur du Centre national des opérations d’urgence de santé publique, a précisé que la propagation du virus se poursuit à un faible niveau, en cette période de vague post-Omicron.
Le ralentissement de la progression de la pandémie se confirme ainsi pour la sixième semaine consécutive depuis le début du mois de mars. Au cours de cette période, 3.138 contaminations ont été enregistrées, à raison de 75 cas par jour. Ce chiffre est inférieur à la moyenne journalière recensée lors de la deuxième période intermédiaire suivant la vague Delta, durant laquelle 127 cas par jour étaient enregistrés par jour.
Selon les données de la tutelle, le taux de positivité est de 1%, ce dernier s’étant stabilisé à 1,3% au cours des dernières semaines. De plus, Mrabet a indiqué que le nombre total de nouveaux cas admis dans les unités de soins intensifs a atteint plus de 232 au cours des six dernières semaines. Environ 349 patients ont cependant quitté ces unités cours de cette période après que leur état de santé se soit amélioré, a-t-il ajouté.
Le responsable a également signalé une diminution des décès liés à la Covid-19, notant que le Maroc enregistre désormais une moyenne de deux décès par jour. Les trois dernières semaines ont d’ailleurs connu le plus faible nombre de décès depuis l’apparition du virus dans le pays.
S’agissant de la campagne nationale de vaccination, Mouad Mrabet a indiqué que le taux de couverture de la dose de rappel a atteint 17% de la population. Il a souligné l’importance de cette dose-booster, appelant les citoyens, y compris les personnes âgées et les personnes atteintes de maladies chroniques à y adhérer pour renforcer leur système immunitaire. L’expert a en outre mis en garde contre la possibilité de l’émergence de nouveaux variants au niveau mondial.
Notons que depuis mars 2020, le Maroc a recensé 1.164.135 cas d’infection à la Covid-19, dont 1.147.355 guérisons et 16.061 décès. La population ayant reçu la première et la deuxième dose des vaccins contre ce virus a atteint 23.271.112 personnes à ce jour, tandis que 6.190.301 autres personnes ont reçu la dose de rappel.
Lire aussi :Covid-19 : le point sur l’évolution de la pandémie au Maroc et dans le monde
Apparition de nouveaux variants de la Covid-19
Le Maroc n’est pas le seul pays à enregistrer une nette amélioration de sa situation épidémiologique. En effet, le monde a connu dernièrement une chute du nombre des nouveaux cas et de décès lis à la Covid-19. À l’issue de la 11e réunion des experts de son comité d’urgence au titre du Règlement sanitaire international (RSI) concernant l’évolution de la pandémie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a confirmé cette amélioration. «Après la hausse observée au cours de la première moitié du mois de mars 2022, le nombre de nouveaux cas de Covid-19 a diminué pour une deuxième semaine consécutive, avec une baisse de 16% au cours de la semaine du 28 mars au 3 avril 2022 par rapport à la semaine précédente. Le nombre de nouveaux décès hebdomadaires a également fortement diminué (-43%) par rapport à la semaine précédente, où un pic artificiel de décès avait été observé», a précisé l’OMS dans un communiqué.
Malgré cette évolution positive, la Covid-19 est loin d’avoir complètement disparu. Deux nouveaux variants, à savoir « XD » et « XE », ont récemment fait leur apparition, confirmant la poursuite des mutations du virus. Ces derniers correspondent soit à des combinaisons d’Omicron et de Delta, c’est le cas des variants « XD », soit à des combinaisons de deux formes d’Omicron (BA1 et BA2) pour « XE ». Ces formes recombinées peuvent apparaître lorsque deux virus infectent une même cellule chez un même malade en même temps. Selon les experts de la santé, pour le moment, il n’y a pas de signal inquiétant concernant ces deux variants. Outre « XD » et « XE », deux sous-variants de la souche Omicron, BA4 et BA5 « frères » de BA1 et BA2, ont également été signalés dans certains pays, notamment en Afrique du Sud, au Botswana, au Danemark et en Grande-Bretagne. Ces derniers sont suivis de très près par les équipes de l’OMS, pour évaluer leur dangerosité et leur capacité à résister à l’immunité apportée par la vaccination ou par une précédente infection. D’après l’agence onusienne de la santé, bien que ces variants infectent des personnes jeunes et vaccinées, leurs symptômes restent sans gravité particulière. Mais leur existence montre que la pandémie est loin d’être terminée et que l’on n’est pas à l’abri de la propagation d’un variant qui se comporterait différemment des précédents.
Lire aussi :Covid-19 : l’OMS préoccupée par le risque d’un nouveau variant plus virulent
20 pays à moins de 10% de couverture vaccinale
En raison du risque de la persistance des mutations et de l’évolution de la Covid-19 et de ses variants, les épidémiologistes recommandent la poursuite de la surveillance, du séquençage, de l’isolement des personnes positives, et la recherche de traitements. Ils préconisent aussi le respect et l’application des gestes barrières ainsi que le recours à la vaccination. Sur ce point, l’OMS déplore un faible niveau de couverture vaccinale dans une vingtaine de pays dans le monde. La plupart de ces derniers se trouvent en Afrique et affichent des taux de vaccination de moins de 10%. Au Nigeria, seuls 4,6% de la population a été complètement vaccinée au 27 mars, alors qu’en République Démocratique du Congo seul 0,6% des résidents ont été immunisés au 24 mars dernier.
Selon la responsable de la vaccination à l’OMS, Kate O’Brien, depuis le mois de janvier, la liste des pays à moins de 10% de couverture vaccinale est passée de 34 à 20. Mais, poursuit-elle, les chiffres de vaccination restent très disparates en Afrique. De plus, parmi les groupes hautement prioritaires, l’OMS estime que la couverture vaccinale est «insuffisante». Enfin, en dépit de ces chiffres, l’Organisation ambitionne toujours de vacciner 70% de la population de chaque pays d’ici mi-2022.
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