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La France tente de sauver l’accord nucléaire iranien

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Le principal conseiller diplomatique du président français Emmanuel Macron a mené des pourparlers en Iran pour calmer la crise concernant l’accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales, ce qui a incité Téhéran à saluer les efforts français pour sauver l’Accord 2015.

Emmanuel Bonne a rencontré ce mercredi le contre-amiral Ali Shamkhani, secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale de l’Iran, deux jours après que Téhéran a annoncé qu’elle avait dépassé la limite de 3,67 % fixée dans l’accord.

Le bureau de la présidence française a déclaré que Bonne était à Téhéran pour «élaborer une stratégie de désescalade» après que l’Iran a menacé lundi de redémarrer les centrifugeuses désactivées et d’accélérer l’enrichissement de l’uranium à 20 % de pureté.

L’agence de presse iranienne IRNA a rapporté que le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abbas Mousavi, « a félicité le rôle de la France dans la réduction des tensions et l’application de l’accord».

Tensions croissantes

Téhéran a poussé les signataires européens de l’accord, dont la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, à protéger l’Iran des sanctions américaines, que Washington a réimposées après avoir quitté le pacte l’année dernière.

L’accord de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales a été qualifié de triomphe de la diplomatie contre l’unilatéralisme et d’étape majeure dans la lutte contre la prolifération.

L’accord promettait des sanctions, des avantages économiques et la fin de l’isolement international de la République islamique en échange d’une limitation stricte de son programme nucléaire.

Mais après le retrait des États-Unis en mai 2018 et la réinstauration des mesures répressives contre l’Iran, notamment sur ses secteurs bancaires et pétroliers, l’avenir de l’accord est devenu incertain.

Alors que l’économie iranienne faisait face à une chute libre, Téhéran a exigé que les autres acteurs de l’accord, notamment la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni, honorent leurs engagements économiques et l’aident à éluder les sanctions américaines.

Bien que l’UE ait mis en place l’INSTEX, un mécanisme de paiement conçu pour contourner les sanctions américaines, l’Iran a déclaré qu’il ne satisfaisait pas ses exigences et qu’il devrait être en mesure de faciliter le commerce du pétrole pour être bénéfique.

Téhéran a depuis changé de cap, affirmant qu’elle allait revoir sa politique de « patience stratégique ».

En mai, un an après le retrait de Trump, le président Hassan Rouhani a déclaré que l’Iran renoncerait progressivement, tous les 60 jours, aux engagements pris dans le cadre de l’accord afin de faire pression sur les autres signataires pour les amener à respecter leur part du contrat.

Alors que les tensions augmentaient, les États-Unis ont envoyé un transporteur naval, des bombardiers et des troupes supplémentaires dans la région du Golfe pour contrer les menaces proférées par l’Iran.

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