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Le bras de fer qui lie les avocats au ministère de la Justice n’est pas terminé. L’association des barreaux du Maroc a publié un communiqué dans lequel elle appelle à la poursuite de la mobilisation contre le pass vaccinal et appelle tous les avocats à se joindre à cette action collective. L’association a d’abord félicité les avocats pour leur engagement dans cette cause qui défend “leur indépendance et leur dignité” avant d’appeler à l’ouverture d’un débat avec toutes les parties prenantes à ce sujet. L’association a noté également qu’elle refuse que le principe de sécurité judiciaire des citoyens soit touché.
Un compromis trouvé à Casablanca
Dans la métropole, les choses semblent retrouver un état normal. Les audiences ont repris, et ce, après un accord trouvé entre le barreau et le tribunal de la ville. Contacté par LeBrief, maître Mourad El Ajouti, président du club des avocats nous explique que le pass vaccinal sera désormais contrôlé sous l’égide du barreau de la ville. «C’est l’entente qui a été trouvée au niveau de la ville de Casablanca. Je ne pourrai pas vous dire si cette entente pourrait concerner toutes les autres villes, tout dépendra des accords trouvés dans différents tribunaux du Royaume», nous informe maître El Ajouti.
Pour l’heure, le ministère de la Justice, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et la présidence du ministère public gardent le silence. Aucune sortie médiatique n’a été faite depuis le 13 décembre dernier. Les instances précitées avaient annoncé ce jour-là que l’accès aux tribunaux sera conditionné par la présentation du pass vaccinal dès le 21 décembre.
Les avocats pas dans leurs droits?
Dans un billet, Aziz Boucetta, directeur de publication du site Panorapost, note que les avocats ne sont pas dans leurs droits dans cette affaire et explique pourquoi. «Depuis le 21 octobre, le pass vaccinal est obligatoire pour accéder à des lieux publics et des endroits clos, publics ou privés. Son instauration a été certes annoncée par un communiqué, comme le gouvernement Akhannouch a pris coutume de le faire, mais elle est légale, aux termes de l’article 3 du décret-loi 2-20-292, et elle s’applique à l’ensemble des Marocains et des personnes qui vivent au Maroc. Les avocats marocains sont-ils marocains, vivant au Maroc ? Il semblerait que oui, et ainsi le texte s’applique à eux», souligne Aziz Boucetta.
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Ce dernier s’interroge sur le timing choisi par les avocats pour se révolter : «Si cette décision n‘est pas légale, comme ils le suggèrent, pourquoi n’ont-ils donc pas, nos plaideurs, protestés contre la mesure dès ce 21 octobre, quand d’autres l’ont fait, prenant des risques et s’exposant à des réactions judiciaires et à des sanctions pénales…», souligne Aziz Boucetta. Etd’ajouter : «En se taisant hier sur ce qu’ils présentent aujourd’hui comme un abus, ne se sont-ils donc pas rendus complices de cet abus, tels qu’ils le voient et le dénoncent ?».
Boucetta poursuit son incompréhension quant à la position des avocats ainsi : «Le tribunal présente-t-il un service plus ‘vital’ que les écoles ? Les douanes ? La sécurité ? Une centrale électrique ou une autre, de distribution d’eau potable ? Les hôpitaux ?… En appelant les avocats à refuser de présenter tout autre chose que leur robe noire, le Barreau de Casablanca ne se place-t-il pas au-dessus de la loi, et ne présente-t-il pas les avocats comme des personnes non assujetties à la loi, du moins pas de la même manière que le commun des mortels ?», dit-il.
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Entre sympathisants et détracteurs, chacun livre son point de vue. Le fait est qu’aujourd’hui, mis à part la ville de Casablanca, la situation est paralysée dans toutes les autres villes du Royaume oùaucune audience ne peut êtretenue. Pour les avocats, la messe est dite. Tant qu’aucune solution alternative n’est trouvée, les manifestationsse poursuivront.
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