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Ils ont recouvert de poussière fluorescente environ 10 000 moustiques génétiquement modifiés et les ont relâchés dans la nature. Leur but ? Combattre le paludisme.
C’est la première fois que des moustiques génétiquement modifiés sont lâchés en Afrique.
Le Dr Abdoulaye Diabaté, de l’association à but non lucratif Target Malaria, dirige ce projet. Diabaté explique que l’idée derrière cette initiative est de créer des moustiques génétiquement modifiés qui pourraient ensuite répandre un gène spécial chez la population de moustiques anophèlesporteuse du paludisme — un gène qui pourrait réduire leur capacité de reproduction — et ainsi les éliminer dans cette région.
Ce type de technologie des « entraînements génétiques » n’a jamais été expérimenté en dehors d’un laboratoire, nulle part ailleurs. La libération de ces moustiques était un test préliminaire. Ils étaient tous des mâles stériles qui ne peuvent pas transmettre leurs gènes à la nature.
On espère que cette technologie pourra éventuellement remplacer les moustiquaires de lit, les répulsifs et les insecticides. Pourtant, l’expérience a suscité certaines critiques de la part des environnementalistes qui craignent que l’éradication d’une espèce de moustique ne perturbe de manière imprévisible l’écosystème dans son ensemble.
Selon la Déclaration d’Helsinki de l’Association Médicale Mondiale, basée sur le Code de Nuremberg qui énonce les principes éthiques internationalement reconnus pour la recherche médicale impliquant des sujets humains, une telle recherche » ne peut être menée que si l’importance de l’objectif l’emporte sur les risques et les inconvénients qui en résultent » (Article 16). Il n’y avait donc aucune raison de procéder à ces disséminations.
En effet, l’élimination du moustiqueOGM au Burkina Faso pose des risques, dont la dissémination accidentelle de certaines femelles piquantes lors des expériences. Bien que Target Malaria affirme que le nombre sera faible, néanmoins, puisque les femelles OGM peuvent piquer les humains et propager plusieurs maladies, leur libération est un danger pour la population locale.
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