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Le PLF 2022 adopté, place à l’action
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Clap de fin sur le projet de loi de Finances (PLF) 2022. Ce lundi, la Chambre des représentants a adopté le PLF 2022 à la majorité, en deuxième lecture. Ce dernier a reçu l’aval de 123 députés, alors que 41 autres s’y sont opposés. Il sera à présent publié au Bulletin officiel (BO).
Contacté par LeBrief, l’économiste Ahmed Azirar souligne que la loi de Finances 2022 est une loi de transition émanant d’un gouvernement qui entame sa première année de prise de fonctions. «Cette loi est caractérisée par la mise en application d’une idée forte de l’État marocain à savoir la généralisation de la protection sociale. Elle mise aussi sur le maintien des investissements publics lancés pour donner un coup de fouet à la demande intérieure», souligne-t-il.
L’économiste précise que de multiples attentes et interrogations tournent autour de la réalisation des chantiers de ce PLF 2022. «Nous attendons tous les réalisations de cette nouvelle coalition. Comment sera traduit le nouveau modèle de développement sur le terrain ? Quelle préparation sera faite pour la prochaine loi de finances? Attendons de voir la touche qui sera donnée par la nouvelle coalition», précise Azirar.
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Notre intervenant note que cette loi fait face à un certain nombre de contraintes, notamment celle du marché international, du coût de l’énergie et des effets sociaux et économiques de la pandémie. «Ce PLF vient dans un contexte difficile étant donné les problèmes de financement internes et externes qui vont se poser», explique-t-il.
Sur le plan fiscal, Ahmed Azirar indique que les amendements qui ont été introduits compliquent davantage le système fiscal alors que ce qui était attendu c’est la mise en œuvre de la réforme de la fiscalité. «La réforme fiscale s’impose non seulement pour aller dans le sens du nouveau modèle de développement, mais également pour faire de la fiscalité un véritable levier de financement et de développement», juge-t-il.
Ce dernier estime qu’il n’y a pas d’autres solutions pour que les choses s’améliorent. «Il faudrait que la réforme fiscale soit juste et transparente afin que l’on puisse mobiliser les financements et avoir les moyens de mener notre politique de nouveau modèle de développement», note l’économiste.
Les principaux amendements retenus
Avant son adoption en plénière, la commission des finances, de la planification et du développement économique à la Chambre des représentants avait adopté une série d’amendements.
Les principaux amendements retenus portent sur l’application d’un droit d’importation à un taux unifié de 2,5% pour les matières premières utilisées dans le traitement du diabète, ainsi que l’exonération de la taxe intérieure de consommation (TIC) écologique sur les téléphones basiques et les téléviseurs 32 pouces pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
Il s’agit aussi de la baisse de l’impôt sur le transport des personnes et des marchandises à 10% et de l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sans droit à déduction sur les intérêts des prêts accordés par les établissements de crédit aux étudiants de l’enseignement privé ou public.
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«Ce sont des mesures destinées à encourager la demande intérieure et la production locale. Elles visent également à réduire la pression sur un certain nombre de couches sociales», souligne le professeur en économie et en commerce international, Ahmed Azirar.
Soulignons enfin que les entreprises opérant dans les zones d’accélération industrielle et les entreprises de services bénéficiant du système fiscal spécial au pôle financier de Casablanca (Casablanca Finance City) paieront désormais la contribution sociale de solidarité sur leurs bénéfices. Ces amendements consistent aussi à prolonger la durée d’inscription du secteur informel dans le tableau professionnel jusqu’à la fin de 2022, en plus de la suppression des amendes et des augmentations entraînées par les opérations de transport touristique.
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