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Une forte ruée vers le marché de l’occasion a été récemment constatée dans le monde. La pénurie mondiale de semi-conducteurs a eu d’importantes répercussions sur la production mondiale de voitures neuves. Le manque à gagner est estimé à 180 milliards d’euros. Face à l’indisponibilité des voitures neuves, cette pénurie de semi-conducteurs continue de pousser plusieurs demandeurs désirant acheter du neuf à se tourner, parfois malgré eux,vers le marché de l’occasion. Le marché marocain ne déroge pas à la règle.
Contacté par LeBrief, Ahmed Darouiche, expert dans le secteur automobile, souligne que le marché de l’occasion au Maroc ne suit aucune logique. «Aujourd’hui, il y a des voitures d’occasion qui se vendent au même prix que les neuves. C’est le cas de la Dacia Docker qui est une voiture utilitaire. Quand on est dans ce cas de figure et devant l’impossibilité de trouver une disponibilité immédiate de la voiture chez le concessionnaire, le client se trouve obligé de se tourner vers le marché de l’occasion», indique notre source.
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Darouiche note également que le marché marocain se plie actuellement à la loi de l’offre et de la demande. «La demande est plus forte que l’offre. Résultat :les prix restent fixes et sont donc non négociables chez les particuliers. C’est le même constat pour les concessionnairesqui, afin de maximiser les profits, tenteront de vendre leurs véhicules d’occasion aux plus offrants», ajoute notre source.
L’expert estime que s’il n’y avait pas de crise de semi-conducteurs et de pénurie de voitures neuves, le marché automobile marocain auraitpu enregistrer une année exceptionnelle en termes de ventes. «Le marché marocain a résisté à la crise. La preuve, la demande marocaine est très forte. Avec une plus grande disponibilité sur les marchés, cette année 2021 aurait certainement été plus riche en termes de ventes que 2019», souligne notre intervenant.
Rappelons que le record historique des ventes de voitures neuves au Maroc a été réalisé en 2018 avec près de 177.000 véhicules vendus cette année-là.
Une crise qui risque de durer
Selon plusieurs observateurs, la crise des semi-conducteurs va durer au moins quelques mois, voir quelques années. «Cela va durer au moins jusqu’à l’été 2022», estime Ahmed Darouiche. «Il faut savoir que les semi-conducteurs sont des petits composants électriques qui rentrent dans absolument toute la construction d’une voiture. Chaque petite option nécessite un semi-conducteur. C’est simple, sans ces pièces, il n’y a pas de voitures», explique notre intervenant.
Lire aussi :Crise des semi-conducteurs : quel impact sur l’industrie automobile marocaine ?
Darouiche indique également que la pénurie des semi-conducteurs n’est pas l’unique problématique du moment. «Il y a également la crise des composants électroniques qui deviennent de plus en plus chers. À cause de la pandémie, le coût des matières premières, telles que l’acier ou l’aluminium, a nettement flambé au niveau mondial et cela aura un impact sur la production normale des usines».
L’autre problématique selon notre expert est que la priorité de production a été accordée aux constructeurs de téléphones mobiles, de télévisions (Smart TV) et d’électroménagers. «L’automobile vient seulement en 4e position», souligne-t-il. Des facteurs qui ne prédisent rien de bon à court terme et qui vont sans aucun doute accentuer la hausse des prix de vente sur le marché de l’occasion.
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