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Soudan : étudiants violentés lors d’une protestation à Khartoum

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Les forces de sécurité soudanaises ont utilisé la violence pour disperser lundi à Khartoum une manifestation organisée par des dizaines d’étudiants exigeant que le conseil militaire, qui a évincé l’ancien président Omar Al-Bashir, cède le pouvoir aux civils.

Les militants se sont rassemblés devant l’Université nationale du Ribat, dans le quartier de Burri, près du ministère de la Défense, mais les forces de sécurité les ont rapidement poursuivis et battus à coups de matraque, a déclaré un témoin à Reuters.

Quelques manifestations ont éclaté la nuit à Khartoum ainsi que dans d’autres capitales depuis que les forces de sécurité ont pris d’assaut un sit-in devant le ministère de la Défense le 3 juin dernier, faisant plusieurs dizaines de morts. Mais la manifestation de ce lundi a été la première à Khartoum à avoir lieu en journée.

Les pourparlers entre les militaires et une alliance de l’opposition ont échoué après la dispersion du rassemblement.

Les deux camps se disputaient depuis des semaines pour savoir qui des civils ou des militaires contrôlerait un nouveau conseil souverain pour conduire le Soudan à des élections, après que les militaires ont renversé et emprisonné le président Bashir le 11 avril dernier.

Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed et l’Union africaine (UA) ont tenté de faire office de médiateurs entre les parties.

Dimanche, le conseil a rejeté la proposition de l’Éthiopie, que la coalition de l’opposition a acceptée samedi, mais a accepté en principe le plan de l’UA.

L’Association des professionnels soudanais, principal groupe de protestation du pays, a déclaré lundi lors d’une conférence de presse que le conseil militaire « tente systématiquement de saboter les progrès de la révolution en annihilant la liberté d’expression et en dispersant avec force les manifestations ».

Le mouvement a également déclaré qu’il poursuivra l’escalade des protestations et qu’il organisera une grande manifestation le 30 juin.

Le chaos prolongé a inquiété les puissances mondiales, dont les États-Unis, qui ont infligé des sanctions au Soudan à l’époque de Bashir pour son soutien présumé aux groupes militants et à la guerre civile au Darfour.

L’opposition a accusé le conseil militaire d’avoir ordonné la dispersion sanglante du sit-in et réclame une enquête internationale. Des témoins ont déclaré que les Forces de soutien rapide, dirigées par l’adjoint du conseil militaire, ont commis ces violences.

L’armée a déclaré qu’une vague de répression contre les criminels s’était répandue dans la zone du sit-in, et que certains officiers ont été arrêtés pour leur implication dans les actes de violence.

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