Rapport de la DGI : la crise sanitaire a impacté les recettes fiscales
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Le rapport annuel 2020 de la Direction générale des impôts (DGI) a été dévoilé cette semaine et publié sur son site officiel. Premier élément marquant, la baisse des recettes fiscales. Ces dernières se sont élevées au titre de l’exercice 2020 à 144,8 milliards de DH (MMDH), en repli de 5,4% par rapport à 2019. De leur côté, les recettes nettes de l’IS se sont chiffrées à 51,58 MMDH. S’agissant de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices, elle a enregistré un taux de réalisation de 102,3% pour un montant de 2,2 MMDH, fait savoir la DGI.
Par ailleurs, la DGI fait savoir que les recettes brutes de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) à l’intérieur se sont établies à 41,52 MMDH en 2020, soit un taux de réalisation des prévisions de la Loi de finances rectificative (LFR) de l’ordre de 117,9%. Les recettes nettes de cette taxe ont, quant à elles, dépassé 31,11 MMDH. Concernant les recettes brutes générées par les droits d’enregistrement et de timbre (DET), elles se sont chiffrées à près de 15,38 MMDH portant, ainsi, à 99% les réalisations par rapport aux prévisions de la LFR.
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Contacté par LeBrief, Mohamed Rahj, fiscaliste, estime que cette baisse de recettes fiscales est tout à fait normale en raison de la crise sanitaire. «Au niveau des droits de douane, comme on a réduit les importations, ça a eu un impact négatif sur la TVA et les droits de douane. En matière d’IR (Impôt sur le revenu, NDLR), beaucoup de salariés ont perdu leurs jobs et par conséquent, ils n’avaient rien à payer. Au niveau de la TVA, on a constaté une réduction de la consommation parce que les Marocains se contentaient du minimum en matière de consommation essentiellement portant sur les produits alimentaires et médicaments abandonnant ainsi tout ce qui est superflu», souligne notre interlocuteur. Mohamed Rahj constate tout de même une augmentation générale dece qu’il appelle les «fameuses amnisties fiscales», qui ont rapporté presque trois milliards de DHde recettes supplémentaires.
Interrogé sur ses prévisions pour l’exercice 2021, Mohamed Rahj se montre assez confiant. «D’après les indicateurs publiés par les différentes instances, il y a une légère reprise de l’activité. Tout le monde s’attend à ce que cette reprise se confirme les prochains mois. On s’attend à un taux de croissance d’entre 4,5 et 5,5% qui générera de la valeur ajoutée et sur le plan fiscal, on va en profiter», assure le fiscaliste.
Le nombre d’opérations dématérialisées a été multiplié par 5,3 en l’espace de quatre ans
Près de 14,25 millions d’opérations ont été dématérialisées par la DGIen 2020, soit plus de 5,3 fois le volume enregistré en 2016. La DGI souligne qu’elle a «poursuivi le déploiement de sa stratégie de digitalisation en redoublant d’efforts pour renforcer le bouquet des services dématérialisés offerts aux usagers et aux partenaires de la DGI».
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Une dématérialisation qui a d’ailleurspermis d’assurer la continuité des services et des prestations offertes dans le contexte d’urgence sanitaire. Le rapport fait également état d’une concentration, par les télépaiements et les télédéclarations, de près de 75% des opérations réalisées de manière dématérialisée en 2020, ainsi qu’une hausse de 139% du nombre des services en ligne liés aux déclarations sur la période 2017-2020.
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En outre, la DGI relève que le nombre de déclarations IS, IRet TVAdéposées en ligne en 2020 s’est chiffré à 3,36 millions, en augmentation de 21% par rapport au volume enregistré en 2017.
S’agissant du nombre d’opérations télépayées en 2020, il s’est élevé à 7,29 millions contre 2,47 millions en 2016, ajoutant que près de 1,93 million d’attestations ont été délivrées en ligne contre 16.850 en 2016. Le volume a ainsi été multiplié par 116sur la période considérée. Il est également en accroissement de 48% par rapport à 2019.
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