Juin est le mois des "fiertés homosexuelles" dans le monde. De nombreuses marches ont eu lieu ce weekend pour célébrer les libertés sexuelles.
A cette occasion, la Haute Cour du Botswana a décidé, le mardi 11 juin, de dépénaliser les relations entre personnes du même sexe, devenant ainsi le dernier pays africain à autoriser ce genre de rapports.
La cour a décidé à l’unanimité d’annuler des articles du Code pénal du Botswana punissant l’homosexualité de sept ans de prison en jugeant que ces lois étaient inconstitutionnelles.
"La dignité humaine est entachée lorsque les groupes minoritaires sont marginalisés", a déclaré le juge Michael Leburu devant une salle de conférence dans la capitale, Gaborone, ajoutant que l'interdiction était "discriminatoire".
Cette décision est une victoire majeure pour les activistes lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) du Botswana, qui se battent depuis longtemps pour décriminaliser l'homosexualité.
"Je suis complètement émue. Cette décision nous redonne notre liberté", a déclaré Anna Chalmers, PDG de Lesbians, gays and Bisexuals of Botswana (LEGABIBO), qui s’est jointe au dossier en tant que consultante de la cour.
La décision a été accueillie avec enthousiasme par les militants du continent africain, où l'homosexualité est illégale dans la plupart des pays. Dans plusieurs cas, les homosexuels risquent d'être emprisonnés à vie ou la peine de mort.